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Quand Sidi Saïd tape sur la table
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 12 - 2011

Alors que sur le front social l'on assiste à une apparente baisse du climat de tension et à une décrue du mouvement de contestation animé par les syndicats autonomes, la semaine dernière, le patron de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a incontestablement suscité la surprise par ses vitupérations contre les pouvoirs publics et sa menace d'un passage à l'action de son organisation sur ce terrain.
La «sortie» de Sidi Saïd a eu pour cadre une réunion présidée par lui, à laquelle a participé le gratin de l'UGTA, à savoir les secrétaires nationaux, de fédérations et d'unions de wilaya. Sa diatribe ne fut pas sélective, car le patron de l'UGTA n'a épargné ni le gouvernement ni le patronat privé ou public. Et ses griefs ont été acerbes contre les uns et les autres. Au gouvernement, il a fait le reproche de couvrir «les attaques administratives et politiques» contre son organisation et de faire la sourde oreille aux doléances qu'elle lui transmet. Aux patronats privés et public, celui de faire «dans la provocation en estimant que l'UGTA ne pèse rien et que les autres (les syndicats autonomes) ont leur mot à dire parce qu'ils occupent la rue».
Comme s'il voulait convaincre que son «coup de sang» n'a rien d'une colère simulée, Sidi Saïd a choisi de le faire exploser à un moment où la zone industrielle de Rouiba, fief de l'ancrage de l'UGTA dans le monde du travail, fait montre d'une ébullition aux développements imprévisibles. Ce qui, à l'évidence, entendait signifier que le patron de la centrale est à l'unisson et en communion d'esprit avec la base de son organisation.
Le Sidi Saïd vitupérant sans retenue et le gouvernement et les patronats tant privés que public, a donné l'impression que la perspective d'aller au «clash» avec ces partenaires ne le rebute nullement. Il a d'ailleurs encouragé les cadres de son organisation à engager le fer dans ce sens à chaque fois qu'ils jugeront que les droits des travailleurs et de leurs syndicalistes sont bafoués, tout en leur recommandant que cela se «fasse sans désordre».
Il y a lieu certes de se garder de voir dans la «sortie» de Sidi Saïd l'entrée en révolte sociale de la centrale UGTA. Elle est toutefois l'indice qu'elle cherche à se faire reconnaître son statut d'acteur déterminant dans la préservation de la paix sociale et, par là même, qu'elle est incontournable dans les stratégies de recomposition du champ politique qu'échafaude le pouvoir en prévision des échéances électorales qui s'annoncent pleines d'incertitudes, compte tenu du contexte national, international et régional. Ce statut qu'il veut être reconnu à son organisation, Sidi Saïd l'a laissé transparaître en rappelant le rôle joué par l'UGTA sous la conduite de feu Abdellah Benhamouda à un moment particulièrement crucial qu'à vécu l'Algérie et les sacrifices en vies humaines que cela lui a coûté.
Ce qu'il faut retenir de cette montée au créneau du patron de l'UGTA, c'est que le débat sur la façon de répondre à la crise politique dans laquelle est plongée l'Algérie est loin d'être clos et d'avoir donné lieu à un consensus opérationnel entre les clans dirigeants du pouvoir.


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