Les 13 syndicalistes de la Fédération nationale des travailleurs des douanes (FNTD) affiliée à l'UGTA ont gelé la grève de la faim, entamée depuis 33 jours, au siège de la centrale syndicale de la place du 1er Mai. Selon le porte-parole des 13 douaniers grévistes, Amrouz karim, cette décision a été prise après avoir obtenu des garanties de la part du patron de la centrale syndicale, Abedelmadjid Sidi Saïd qui a promis de régler définitivement ce conflit. En effet, le patron de la centrale syndicale a intervenu pour stoper la tenue de la réunion de la commission exécutive fédérale qui devait avoir lieu mercerdi dernier avec pour ordre du jour la décision d'exclusion des syndicalistes ayant tenu tête au secrétaire général de la Fédération», précisent Amrouz Karim et ses collègues qui ont exprimé hier leur satisfaction quant à cette décision. L'arrêt de la grève de la faim ne veut nullement dire la fin du mouvement de protestation, ont cependant soutenu les concernés. Les 13 syndicalistes, dont la plupart ont été soient mutés, soit suspendus du corps des douanes, disent qu'ils demeureront mobilisés sur les lieux (à la centrale syndicale) jusqu'à la concrétisation de leurs revendications légitimes. Ils réclament « du concret » de la part de l'administration, «la levée immédiate de toutes les sanctions prises arbitrairement à leur encontre», dira Amrouz Karim. «Certains d'entre nous ont été suspendus de leur poste depuis déjà 7 mois, d'autres ont été mutés arbitrairement dans d'autres wilayas» a-t-il tenu à souligner. Enfin, les syndicalistes affirment qu'ils ont reçu des convocations de la part de l'administration pour passer devant la commission paritaire. «On demande à être d'abord réintégrés dans nos postes initiaux avant de passer devant la commission paritaire puisqu'on a dépassé déjà les 45 jours de sanctions», nous explique Amrouz Karim qui ajoute : «Après notre reintégration, la commission paritaire aura le droit et le temps pour nous rétablir dans nos droits conformément à la loi et au règlement intérieur». Un des grévistes dira : «On veut du concret, on ne veut pas sortir la tête baissée après 33 jours de grève de la faim, on veut que la justice triomphe». Pour rappel, les 13 syndicalistes étaient en conflit direct avec le SG de la Fédération syndicale des douaniers qui, selon leurs propos, «a bafoué les droits des travailleurs et ceux des syndicalistes».