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APLOMB ET LEGERETE
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 01 - 2012

Le discours d'Aboudjerra Soltani accompagnant l'annonce du retrait du MSP de l'Alliance présidentielle a suscité, comme il fallait s'y attendre, beaucoup de sarcasmes. Comment en serait-il autrement quand un responsable politique, après avoir été partie prenante d'une présumée alliance, décrète subitement qu'elle est synonyme de «médiocrité politique» ? Il a manqué un peu de pudeur à M. Soltani dans la manière d'annoncer la chose.
L'aplomb avec lequel ce jugement est émis n'est même pas atténué par un semblant d'autocritique expliquant, autrement que par les formules vagues et éculées du «devoir national», pourquoi le MSP s'est retrouvé dans cette alliance de la «médiocrité». Le chef du MSP semble prendre les Algériens, et sans doute tous les «ex» militants du Hamas-MSP, pour des niais politiques ou alors il compte qu'un tour de magie masquera la légèreté de sa position.
Le chef du MSP vit trop dans une tour d'ivoire pour se rendre compte qu'il n'améliore pas l'image de son parti par ces comportements plus proches du cabotinage ou de l'opéra-bouffe que de la politique. Beaucoup d'Algériens, ou du moins ceux qui ont essayé vaille que vaille de s'intéresser à la chose publique, ne doutent pas que la «médiocrité politique» règne dans un pays où la vie politique a été gelée de fait depuis plus d'une décennie. Mais ils ne doutent pas non plus que des hommes comme Aboudjerra Soltani et des partis comme le MSP y ont fortement contribué en acceptant, de force ou de gré, de participer à une «alliance» dont le seul but évident est de fournir l'alibi «consensuel» au gel de la vie publique et aux limitations drastiques des libertés.
L'aplomb de M. Soltani est qu'il reprend à son compte les arguments émis par les opposants contre l'usage antipolitique d'une fausse alliance. Il parle désormais des libertés politiques et médiatiques, thèmes qu'on entendait plutôt chez les opposants et quelques électrons libres du MSP comme Mokri. Mais pas dans la bouche de Soltani, qui a été de fait «ministre d'Etat» en charge du MSP.
Si le Mouvement de société de paix veut subitement changer de discours et se positionner dans l'opposition, il doit savoir qu'il sera difficile, sans risquer le ridicule et les sarcasmes, de le faire porter par Aboudjerra Soltani. Mais bien entendu, cela relève de la cuisine interne triviale, ce qui n'empêchera pas les observateurs amusés de constater que l'homme MSP de l'Alliance est encore l'homme MSP de l'anti-alliance.
Mais au-delà de ces aspects, on espère que la «liberté retrouvée» va permettre aux gens du MSP de faire œuvre utile. Et qu'ils expliqueront à leurs militants, et accessoirement aux Algériens, les étranges sinuosités de leur comportement politique de l'exclusion, humiliante, de feu Mahmoud Nahnah à la candidature à la présidentielle en 1999, au ralliement au «candidat du consensus» et à la dilution dans le magma sans aspérité de l'alliance. Etaient-ils «contraints» d'aller dans cette alliance ? L'ont-ils fait librement ? Sont-ils «libres» aujourd'hui et par quel miracle ? Voilà quelques questions qui n'intéressent pas que les politologues.


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