Les habitants de la nouvelle ville Ali Mendjeli sont confrontés à un véritable problème de transport. En effet, selon les dires de citoyens qui nous ont contactés hier matin, et qui ont crié haut et fort leur désarroi, «le transport nous pose d'énormes difficultés que ce soit pour rejoindre les lieux de travail le matin, ou bien pour rentrer le soir à la maison ». Ils soutiennent qu'ils sont obligés d'attendre plusieurs dizaines de minutes et parfois même une heure entière pour prendre le bus. Selon nos interlocuteurs, cette ville dispose de moins d'une vingtaine de bus pour une population qui dépasse largement les 150 000 âmes. «Ces derniers, qui font le circuit à travers la nouvelle ville, arrivent déjà pleins, et on monte collés l'un à l'autre. On perd beaucoup de temps, une heure et parfois deux, pour arriver à Constantine», déclarent plusieurs citoyens. Toujours selon ces derniers, le problème s'est accentué avec le rétrécissement de la chaussé à deux niveaux à cause des chantiers en cours, ce qui a créé des goulots d'étranglement, provoquant des embouteillages monstres et de longues files de véhicules de tous tonnages et gabarits. Cette situation, est-il encore indiqué, a fait le bonheur des conducteurs de taxis et même des clandestins qui ont tout simplement doublé leurs tarifs, passant à 100 dinars la place au lieu des 50 qu'ils percevaient auparavant, ceci est sous prétexte qu'ils changent d'itinéraire et font un grand détour par la cité Sissaoui afin de prendre l'autoroute pour rejoindre la nouvelle ville Ali Mendjeli. « Pour prendre un taxi, il faut se bagarrer, mais le plus grand problème pour nous se pose surtout le soir car on ne trouve guère de taxis et les rares qui activent ont doublé les tarifs. Payer 200 dinars en aller et retour pour rejoindre Constantine et rentrer à nos domiciles revient cher à un simple fonctionnaire», affirme-t-on. Dans l'impossibilité de contacter le directeur des transports retenu avec la délégation qui accompagnait le ministre palestinien des Affaires religieuses en visite à Constantine, la question sur l'augmentation des tarifs par certains taxieurs qui demandent le double du prix habituel, a été posée au secrétaire général de l'Union nationale des chauffeurs de taxis (UNACT) pour la wilaya. Ce dernier a expliqué que certains ont procédé à cette augmentation, compte tenu qu'ils se rendent en ville en faisant un grand détour et donc le trajet s'allonge en passant par El-Khroub, soit plusieurs dizaines de kilomètres en plus. Mais, ajoute notre interlocuteur, son syndicat n'a pas manqué d'attirer l'attention de ceux qui ont augmenté qu'il y a lieu de respecter les tarifs actuels, même si l'encombrement par des chantiers de travaux de la double voie qui relie Ali Mendjeli à Constantine nécessite plus de temps pour faire le trajet.