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Peuple au-delà
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 17 - 01 - 2012

Fine remarque d'un internaute: les familles algériennes, quand elles se rencontrent, ne parlent presque plus que de cette sorte de bigotisme religieux qui pèse lourdement sur l'esprit des Algériens post-FIS. Une sorte de religion de replis, Hallal/Haram, populaire, de reliques, s'est répandue dans le pays, encerclant son âme, réduisant sa conscience à des rites, raccourcissant ses pas sur terre entre la mosquée et les quatre feux de la maison. On est loin de cette religiosité bonhomme, calme et ouverte de nos aïeuls, mais déjà dans une pratique de la mortification et du refus de vivre. D'où vient cela ? Des TV religieuses satellitaires, des fatwas en vrac qui nous pleuvent du ciel, de la sous-formation des imams algériens, souvent sans culture ou doués de la pire, de l'effondrement des idéologies alternatives à l'islamisme ou du déboisement du pays fui par ses élites qu'il a chassées et exilées.
Reste qu'il s'agit d'une inflation collective, d'un basculement mortifère généralisé. Cela ressemble plus à une maladie ou un appauvrissement, qu'à une voie de transcendance vers le ciel. On dirait, vu de côté, un refus de vivre, de relever la tête, d'accepter le poids du monde que s'il est allégé par une explication post-mortem. Et, comparé à l'enfance de chacun, cet âge d'ablutions est triste et désolant : tous les Algériens se promènent avec une collection de fatwas au bout de la langue, d'interdits étranges, d'interprétations surréalistes du religieux. Spectacle étrange d'une abdication, d'un effacement de l'identité algérienne et de ses signes, pire que celui voulu par la dernière colonisation en date. Les Algériens se refusent leur algériannité, cherchent presque n'importe quelle autre nationalité, même celle d'un cheikh cathodique ou d'une fatwa incertaine. Courbés vers la terre, coupables, gris et hantés par les au-delà de leurs craintes. Même avec le socialisme sur le dos et le terrorisme sur le cou, les Algériens chantaient mieux en ces années, dessinaient de meilleurs reflets, semblaient plus proches de la joie que des excuses. Que s'est-il passé ? Ce bigotisme touche encore, en pire, les femmes algériennes, mères et femmes aux foyers, collègues de travail. Les Algériens et les Algériennes ne parlent plus de livres lus, d'émissions vues, de chants découverts ou de la couleur du ciel et des tissus, mais du Paradis, du jeûne d'Achoura, des dattes à manger en nombre impair. Conversations de l'au-delà sous le soleil exact du Maghreb.
Où est passée la religion saine et heureuse de nos ancêtres ? D'où viennent ces tâches brunes sur les fronts que nos grands-mères n'avaient pas malgré les nattes dures de leurs prières ? Pourquoi les voiles de nos femmes sont aujourd'hui si hideux et d'un si grand manque de goût ? D'où nous vient ce goût de la momification ?


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