Un immense bouchon était observé hier au niveau de la route reliant Oran à Es-Sénia via le rond-point de la cité Emir Abdelkader (chemin de wilaya n°83). L'embouteillage a commencé pratiquement dès 9h et s'est accentué au fil des heures pour atteindre un pic aux alentours de 12h, donnant lieu à un vrai goulot d'étranglement à hauteur du carrefour giratoire de Saint Hubert. Là, plusieurs motards et autres agents de la circulation s'affairaient tant bien que mal à défaire le bouchon par un jeu d'altenance des files croisées. Vaine entreprise, l'encombrement ayant déjà atteint le point de l'inextricable. Ce n'est qu'une heure plus tard, vers 13h, que la circulation a repris quoiqu'au compte-gouttes. Pourtant, cette situation se répète au moins deux fois par semaine, tous les samedis et lundis, jours d'ouverture du marché à bétail situé dans l'enceinte des abattoirs municipaux, sis CW 83. Il est facile d'établir un lien de cause à effet entre le va-et-vient des bétaillères sur cet axe et la congestion qui s'y forme. D'ailleurs, à hauteur de l'accès aux abattoirs un autre point noir non moins désagréable est enregistré à cause de l'entrée-sortie des poids lourds. Des accidents surviennent souvent à ce niveau en raison de désaccord sur la priorité et autres manœuvres dangereuses des transporteurs de bétail qui imposent leurs poids, au sens propre du terme. Mais c'est une approche simpliste que d'incomber les problèmes de la circulation sur cette liaison au seul phénomène lié au trafic généré par le marché à bestiaux. L'origine de ces difficultés sont à rechercher plutôt dans les tares de cette route elle-même, plus précisément dans la configuration inadéquate et obsolète sous forme de rond-point (ou giratoire pour s'en tenir au jargon des travaux publics) de l'intersection entre le 3e boulevard périphérique (le segment entre l'échangeur d'El-Bahia et le rond-point de l'ENSEP) et le CW 83 qui relie Haï Emir Abdelkader à Es-Sénia-village en passant par l'ex-IGMO. L'aménagement d'un rond-point pour réguler la circulation dans un point où se croisent des voies à grand flux (où ce que les professionnels des ex-Ponts et Chaussées appellent point de cisailement) n'est plus dans l'air du temps. Cette solution simple et économique, sur les plans faisabilité et coût, est arrivée aujourd'hui à ses limites avec l'accroissement du trafic automobile à Oran, en général, et le taux de fréquentation de cet axe, en particulier. D'où l'urgente nécessité d'y réaliser un ouvrage d'art pour fluidifier la circulation. La DTP a déjà conçu un projet en ce sens, selon un responsable de cet organisme, et la variante qui a été retenue consiste en un « passage inférieur», en l'occurrence une trémie. Ce projet est même avancé, puisque le marché de sa réalisation a été déjà lancé par le biais d'un appel d'offres, lequel a été attribué finalement à l'entreprise publique ENGOA, au même titre qu'un projet similaire consistant en une autre trémie au rond-point de l'ENSET (intersection entre le 3e périphérique et la RN 2A), fait savoir le même responsable de la DTP. Par ailleurs, selon la même source, deux autres trémies projetées au rond-point des Amandiers (intersection RN 2 - 3e périphériqe) et au branchement de «Coca» (intersection RN 2 menant à Misserghine avec le CW 45 - la Corniche supérieure) sont en phase d'évaluation des offres pour retenir l'entreprise de réalisation.