Les travailleurs de l'Office national d'appareillage et d'accessoires pour handicapés (ONAAPH) d'El-Khroub ont organisé, hier, un rassemblement de deux heures à l'intérieur de leur entreprise pour protester, disent-ils, «contre la «hogra» dont ils sont victimes et avancer encore une fois un ensemble de revendications socioprofessionnelles toujours non satisfaites». Selon un des animateurs de ce mouvement de contestation, «il s'agit là d'un avertissement. Si la direction continue à ignorer nos réclamations, nous aurons à recourir à d'autres formes de protestation plus radicales à l'instar d'une grève». Et de rappeler que «déjà, le 29 mars dernier, un rassemblement identique à celui d'aujourd'hui a eu lieu au niveau de l'unité ONAAPH d'El-Khroub avec envoi à la direction de l'unité et à la direction générale d'une plate-forme de revendications à satisfaire, mais jusqu'à maintenant c'est le silence radio». Et de poursuivre «nos réclamations comportent deux volets, dont le premier a trait à un comportement et des pratiques de la part du directeur, qui provoquent des départs en retraite anticipée de travailleurs alors que d'autres quittent carrément l'entreprise». Ils citent également des sanctions non justifiées. «Pour ce qui concerne notre situation socioprofessionnelle, elle est proprement catastrophique», dira notre interlocuteur. «Nous demandons en premier une augmentation de salaire. En effet, si des revalorisations de salairse ont concerné tous les secteurs d'activité, ces derniers temps, nous n'en avons touché aucune. Concernant l'autre point relatif aux rappels de 16 mois auxquels nous avons droit, la direction s'est arrangée pour les diviser en deux tranches mais ne nous ont payé seulement que huit mois. Nous revendiquons aussi le règlement des primes gelées (PRI, PRC et prime de nuisance). Aussi nous demandons une harmonisation des salaires, car actuellement il y a une grande disparité entre les salaires des cadres techniques et ceux des autres. Nous estimons aussi avoir droit aux promotions, dont nous sommes privés si bien que plusieurs d'entre nous partent en retraite sans en avoir bénéficié au moins une fois», ont soutenu les protestataires. Questionné sur ce sujet, le directeur de l'unité, Med Taher Benkinida, déclare «ne pas avoir reçu jusqu'à présent la plate-forme de revendications de ces protestataires, dont il dira qu'ils sont une minorité (15 à 20 travailleurs sur un effectif de l'unité de 97). En tout état de cause et en attendant de recevoir la plate-forme en question, je les invite d'ores et déjà à un dialogue en présence de témoins, seul moyen à même de trouver des solutions à ce genre de problème. Nous produisons des appareillages pour une catégorie de la population très sensible, les handicapés, et il ne serait pas normal de les prendre en otage par des menaces d'arrêt de travail», conclura-t-il.