Selon les déclarations de l'officier responsable de la communication au niveau de la Sûreté de wilaya de Constantine, le lieutenant Zemouli, les saisies opérées au niveau de la wilaya de Constantine dans le domaine de la lutte contre la drogue et la toxicomanie durant le premier semestre 2012 sont en nette augmentation par rapport à la même période de l'année passée. Si au niveau national, les saisies ont dépassé les 12 tonnes de cannabis et 41 000 comprimés psychotropes, pour la wilaya de Constantine, cet officier a indiqué que les quantités de cannabis saisies ont atteint 14 kilos et demi. Les personnes impliquées dans les trafics sont au nombre de 143, tandis que les affaires traitées dans ce domaine ont été de l'ordre de 103. Pour les psychotropes, la quantité de comprimés saisis a atteint 2 499. Afin d'accroître les moyens de lutte, le lieutenant Zemouli a annoncé la création et l'entrée en activité, depuis hier, d'une cellule d'écoute ayant son siège au niveau du centre médico-social de la police dans le quartier de Sidi Mabrouk Inférieur. Ce nouvel organisme qui est venu renforcer le dispositif de lutte contre le phénomène de la drogue et de la toxicomanie, se compose d'un médecin psychologue de la police, d'un médecin généraliste, d'un représentant de la direction des Affaires religieuses et d'un autre du mouvement associatif. Sa mission consiste à accueillir les drogués et les orienter vers les secteurs compétents pour leur prise en charge, notamment au niveau du centre intermédiaire implanté à El Khroub. Ces informations ont été communiquées, hier, au cours de la journée de sensibilisation contre la drogue et la toxicomanie organisée conjointement par la Sûreté de wilaya et la Fédération nationale de lutte contre la drogue et la toxicomanie (FNLDT) au palais de la Culture Malek Haddad de Constantine à laquelle ont participé 24 wilayas du pays. Pour le président de la FNLDT qui regroupe 250 associations activant dans le domaine de la lutte contre les fléaux sociaux, le docteur Abdallah Benarab, a reconnu que les journées de sensibilisation ne suffisent pas pour limiter ce phénomène dangereux et il faut que le travail de proximité que mène sa fédération, notamment en direction des jeunes, se poursuive avec plus d'efforts, «car, a-t-il souligné, nous avons remarqué à travers les tournées d'inspection que nous faisons régulièrement que le fléau progresse constamment chez la frange des adolescents dont l'âge varie entre 12 et 17 ans». Aussi, il estime que les recommandations qui vont être prises durant cette journée doivent être adressées en particulier au ministère de la Santé pour demander, entre autres, la création d'un centre intermédiaire dans chaque wilaya et suggérer que le phénomène de la drogue soit considéré comme une priorité pour la médecine générale, dans la formation des médecins en incluant un module dans leur cycle de formation. Pour le secteur de l'éducation, le même responsable estime qu'il y a lieu de prévoir des cours complémentaires de sensibilisation sur les dangers de la drogue dans tous les paliers de l'enseignement et, enfin, que tous les secteurs de l'Etat s'impliquent dans cette lutte de longue haleine.