Les déclarations rassurantes du ministre de l'Education sur la nouvelle rentrée scolaire ne semblent pas convaincre les partenaires sociaux du secteur. Si pour Benbouzid tout va bien et toutes les conditions sont réunies pour une rentrée scolaire avec zéro problème, pour l'Unpef et le Snapest, les portes de la contestation ne sont pas totalement fermées et la rentrée s'annonce chaude vu que plusieurs dossiers restent en suspens, les deux parties n'ayant pas trouvé de terrain d'entente à leur sujet. Pour l'Unpef, la menace d'un mouvement de protestation est omniprésente tant que des propositions de ce syndicat n'ont pas été prises en considération lors de l'élaboration du statut particulier. Le premier responsable de l'Unpef, M. Dziri, a expliqué hier que le problème de surcharge des classes est une réalité que personne ne peut nier. «Si pour l'encadrement, des recrutements peuvent, tant bien que mal, combler le déficit enregistré, pour les places pédagogiques disponibles, il est impossible de caser tous les élèves sans surcharger les classes». En plus de ce problème d'ordre pédagogique, M. Dziri a évoqué le mécontentement du syndicat en ce qui concerne le statut particulier qui é été élaboré. Il a clairement affiché la position de rejet de l'Unpef de ce statut qui, dit-il, «n'a pas pris en considération toutes les propositions émises par le syndicat concernant la situation des enseignants du primaire et du fondamental, la prime du sud, les nouveaux postes créés sans aucune adaptation des horaires de travail et les salaires des corps communs». Le premier responsable de l'Unpef a souligné que la réunion du conseil national est prévue au mois de septembre pour faire le point sur la nouvelle rentrée scolaire et décider des actions à entreprendre. Même constat pour le Snapest. Selon le représentant de ce syndicat à Oran, M. Aous, «entre les déclarations du ministre et la réalité du terrain, il y a un décalage. C'est la rentrée qui va dévoiler les insuffisances en matière de places pédagogique et d'encadrement». Pour M. Aous, «le nombre des élèves en plus dépasse largement les 200.000 annoncés par le ministre puisque les inscrits au BEM ont été de l'ordre de 760.000. Avec un taux de réussite de 80% en plus des rachats, le chiffre de 200.000 ne correspond pas». Ce syndicat regrette que les commissions paritaires aient été exclues de l'élaboration de la carte pédagogique et n'ont pas été consultées pour donner leur avis sur la situation.