La grève à laquelle a appelé la Fédération nationale des fonctionnaires du secteur des communes (FNSC) a été suivie, pour son deuxième jour, à 80% au niveau national, avec des taux variant d'une wilaya à une autre et d'une commune à une autre. C'est ce qu'a affirmé, hier, Aït Khelifa Azzedine, coordinateur de ladite fédération, affiliée au Snapap, en précisant que certaines wilayas ont enregistré des taux de suivi atteignant les 100%. Il cite, à titre d'exemple, les wilayas de Bouira, Béjaïa, Setif, Oum El-Bouagui, Khenchela et El-Oued. Concernant Alger, notre interlocuteur a reconnu qu'il y a eu une faible participation sans donner les raisons. «La grève a été suivie dans 11 communes à Alger», dira-t-il, en citant les communes de Bab El-Oued, Tassala El-Merdja et Sidi M'hamed. Les initiateurs de cette action annoncent que la grève des communaux va se poursuivre jusqu'au 11 septembre, avec la tenue des rassemblements à partir du 9 septembre devant les sièges des wilayas. Pour les opposants à ce mouvement de grève, à leur tête, le secrétaire national chargé de la communication auprès du Snapap, Djilali Hamrani, «la grève n'a pas été suivie à Alger». Il considère que ceux qui ont appelé à cette grève n'ont aucune légitimité. «Ils ne disposent même pas d'agrément», dira Djilali Hamrani qui pointe du doigt le président du Snapap Rachid Malaoui, contesté au sein du syndicat. Le chargé de la communication du Snapap, Djilali Hamrani, qui se dit être du «véritable Snapap», a affirmé que «la grève version Malaoui a été peu suivie à travers le territoire national; elle a été concentrée plus exactement en Kabylie», dira-t-il. Et d'ajouter : «Même en Kabylie, le taux de suivi a été mitigé et diffère d'une commune à une autre et d'une wilaya à une autre». En ce qui concerne le cas d'Alger, notre interlocuteur s'est montré catégorique, il n'y a pas eu de grève, étant donné que la majorité des adhérents sont affiliés au syndicat du Snapap dit officiel. Effectivement, l'ensemble des APC à Alger fonctionne le plus normalement du monde, notamment au centre d'Alger. Enfin, si la grève est considérée par une aile comme légitime, et illégitime pour l'autre, les communaux, eux, soutiennent vivre dans la précarité et leurs revendications sont à 100% légitimes. Les travailleurs des communes réclament la révision et l'unification de leurs statuts et du régime indemnitaire. Autrement dit, l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles.