Bien que des informations qui nous sont parvenues notamment de certaines wilayas de l'est du pays par le biais de nos correspondants au premier jour de la grève des communaux fassent état d'un «fonctionnement normal» de tous les services, le président de la Fédération nationale du secteur des communes (FNSC) affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) affirme que le taux de suivi du mot d'ordre de grève a bien augmenté hier au 2e jour de grève. Il oscillait selon lui entre 78 et 80%. «Il est vrai que dans certaines communes, le travail s'est poursuivi normalement», a reconnu hier Aït Khelifa Azzedine, président de la FNSC, dans une déclaration au Temps d'Algérie, tenant toutefois à préciser que le Snapap est «représentatif dans pas moins de 37 wilayas». Pour lui, même si la grève, selon ses propos, a été suivie principalement au centre du pays comme dans les wilayas de Tizi Ouzou, Bouira, Béjaïa et Bordj Bou arréridj, «les échos qui nous parviennent et qui nous sont parvenus dans l'après-midi font état d'un suivi appréciable même dans certaines wilayas du Sud, à l'instar de Ghardaïa et El Oued», ajoute notre interlocuteur, affirmant que «la grève de 8 jours sert surtout à mobiliser les travailleurs des communes qui partagent les mêmes revendications. Même dans des communes où c'est l'UGTA qui est représentative, nous avons de bons échos», ajoute notre interlocuteur qui révèle qu'à Oran à titre d'exemple, «des travailleurs affiliés à d'autres syndicats ont pris attache avec nous pour adhérer à notre fédération». Le service minimum habituel a été selon lui respecté. La fédération affiliée au Snapap est décidée, selon son président, à poursuivre son action et à convaincre d'autres travailleurs de son bien- fondé. Il est utile de rappeler à ce propos que des rassemblements sont prévus à compter du 9 septembre devant les sièges des wilayas, précédés de marches qu'auront à décider les délégués. Les communaux revendiquent notamment le respect du droit syndical, la révision et l'unification des statuts particuliers et du régime indemnitaire des travailleurs des communes tous corps confondus ou encore l'implication du partenaire social dans la gestion de la carrière des travailleurs, tout comme l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail et la révision du point indiciaire à une valeur de 100. La grève devrait se poursuivre jusqu'au 11 septembre.