Pas moins de 150 arbres ont été plantés hier au niveau de la forêt de Canastel par des citoyens venus de différents quartiers de la ville. L'opération, note-t-on, s'inscrit dans le cadre de l'élan citoyen initié par les résidents de Canastel, en vue de défendre, protéger et valoriser cette forêt qui, selon ses défenseurs, reste, plus que jamais auparavant, «menacée par les mains destructrices de l'homme.» Ayant pour slogan «Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse», les organisateurs de cette opération de reboisement, en l'occurrence, les membres de l'Association des résidents de Canastel (ARC), ont tenu, selon leur porte-parole, M. Adli, à donner à cette initiative louable un aspect festif pour permettre aux familles ayant pris part de s'impliquer dans la défense de la forêt tout en prenant du plaisir. Histoire de rappeler que «aimer la forêt, la protéger et la défendre fait partie d'un savoir-vivre, qui a toujours fait partie de la culture des Oranais.» Les familles, particulièrement les enfants, ont pu profiter de la beauté de la nature grâce à des randonnés à cheval et des ballades à bord de «Bouyouyou», un train touristique urbain ramené spécialement pour cette occasion. Aussi, affirme M. Adli, «grâce à la mobilisation des résidents de Canastel mais aussi à l'engagement de personnes habitant d'autres quartiers de la ville, des moyens matériels et humains ont été mobilisés depuis avant-hier pour nettoyer les sites ciblés et les préparer à l'opération de reboisement effectuée hier. A ce propos, le porte-parole de l'ARC ne manquera pas de dénoncer le comportement de certains individus indélicats qui n'hésitent pas à se débarrasser de leurs déblais (matériaux de construction) dans les sites forestiers. Parfois, a-t-il dit, on trouve même des objets improbables comme ce fut le cas la semaine dernière où on a découvert «une quantité qui équivaut à la charge d'un camion de documents officiels». «Une découverte qui a amené les services de sécurité de la gendarmerie nationale à ouvrir une enquête», a affirmé la même source. L'autre danger dont doit faire face la forêt de Canastel, a ajouté M. Adli, est celui des incendies de forêt, qu'ils soient accidentels ou criminels. A ce propos, il dira que pas plus tard que la semaine dernière, deux incendies se sont déclenchés au niveau de deux sites de la forêt de Canastel, un à proximité du lieu-dit «Cap aux rousseaux» et l'autre non loin du complexe omnisports. Un danger qui risque de réduire à néant tous les efforts de reboisement ou de valorisation de la forêt, a-t-il affirmé. «Dans cette guerre ouverte pour la sauvegarde de la forêt», le porte-parole de l'ARC lance un appel aux autorités locales pour le lancement dans les plus brefs délais des travaux relatifs à la dotation de la forêt de clôtures. «Le concours des autorités locales est plus qu'indispensable pour espérer sauvegarder pour nous et pour les générations futures ce patrimoine forestier qui représente un véritable poumon pour les habitants de la ville.»