Parmi les nombreux points inscrits à l'ordre du jour de la session extraordinaire de l'APC de Constantine qui s'est déroulée hier, trois dossiers ont eu la part du lion dans les débats, à savoir le nouvel organigramme de la municipalité, le statut de ses cinémas et l'adoption du budget primitif 2013. La nouvelle organisation des différents services de l'APC a suscité dès l'entame de la session des réserves de la part de nombreux élus, qui ont carrément refusé de la discuter, en raison du fait que la copie du projet ne leur a été distribuée que quelques minutes avant l'ouverture des travaux. Ajoutant que le projet est trop important pour qu'il soit débattu et voté lors de la session présente. Il nécessite, affirmeront-ils, plus de temps à consacrer à son étude avant de pouvoir en débattre et l'adopter en plénière. Finalement, il a été décidé d'en faire seulement la présentation et d'en reporter le débat et le vote à une autre prochaine session extraordinaire. Selon le secrétaire général de l'APC, l'objectif du nouvel organigramme vise à sortir de la gestion traditionnelle des services publics en optant pour sa modernisation et son adaptation aux évolutions survenues. Il s'agit de modifications de certaines prérogatives de la commune. Celles-ci ont trait à des désengagements directs concernant la maintenance des réseaux d'assainissement et d'eau potable, le logement social, l'habitat précaire, etc. Par contre, il y a lieu de doter l'APC de nouvelles missions directes en matière de développement économique, d'environnement, d'urbanisme, de gestion participative, d'assistance sociale et autres. Le dossier du statut des quatre cinémas de la ville a fait monter au créneau plusieurs élus, qui ont refusé également de voter l'attribution de 800 millions de centimes pour des études afférentes à la réhabilitation de deux d'entre eux. Ils ont fait savoir qu'en considération que les quatre salles de spectacle ne relèvent plus du ressort de l'APC mais de la direction de la culture qui les a reprises, il lui revient en conséquence à elle d'assurer le financement de leur réhabilitation. Le maire a beau argumenter en faveur de la prise en charge des études en question par l'APC, les élus ont fait montre de résistance. Au vote, la proposition du maire est passée finalement, mais seulement à une faible majorité. Concernant le dernier dossier, à savoir l'adoption du budget primitif, le P/APC a insisté dans son intervention défendant le projet sur la nécessité de finaliser ce dossier et ce, pour permettre à la nouvelle assemblée, qui sera élue le 29 novembre prochain mais qui ne sera cependant installée qu'au mois de décembre, d'avoir un budget et des financements disponibles pour démarrer son mandat sans gros souci. Ce budget est marqué par un équilibre entre les rentrées de 259 milliards de centimes, en augmentation de 19 milliards par rapport à l'exercice 2012, et les dépenses du même montant.