Pour faire face au problème du vieux bâti, d'importants moyens ont été mobilisés par l'Etat pour la restauration des immeubles. Des opérations d'envergure de réhabilitation du vieux bâti ont été lancées par les services de l'Office de la promotion et de la gestion immobilière (OPGI) à travers plusieurs quartiers et grandes artères de la ville, durant les dernières années. Tant attendue, cette opération de restauration est devenue source d'inquiétude pour les habitants du boulevard Maâta Mohamed El-Habib (ex-Bd Joffre). En effet, la cadence des travaux n'a pas été à la hauteur de leurs attentes. Les travaux entrepris depuis plus de trois mois dans les différents immeubles de cette artère commerciale par une entreprise espagnole ont suscité l'inquiétude chez les habitants, d'autant que l'hiver est à nos portes. Les raisons : certains immeubles ciblés risquent tout simplement l'effondrement en raison du décapage des terrasses et la destruction de la toiture de la cage d'escaliers. Les dernières pluies n'ont fait qu'accroître cette peur. Les habitants des appartements des derniers étages, qui vivent depuis plusieurs années au rythme des effondrements des plafonds, redoutent la pluie. «La situation de nos immeubles est critique. Avec les derniers travaux, la plupart des terrasses et cages d'escaliers menacent ruine», expliquera un locataire. De l'avis de nombreux habitants, le problème d'infiltration des eaux pluviales favorisera, sans aucun doute, les glissements de terrain, et du coup des effondrements partiels des murs, des plafonds et des cages d'escalier, sont à prévoir, si les travaux ne sont pas achevés avant l'hiver. «Nos appartements sont devenus délicats, on a peur que les plafonds des appartements du dernier étage s'effondrent sous le poids des infiltrations des eaux pluviales. Nous sollicitions les services concernés et à leur tête l'OPGI pour accélérer ces travaux notamment ceux lancés au niveau des terrasses», dira un habitant. L'inquiétude est grande chez d'autres qui ne savent pas à quel saint se vouer, au point de concocter un plan B en cas où cette opération venait de tomber à l'eau. Pour rappel, les travaux de ce chantier ont été interrompus il y a un mois et ce, pendant une dizaine de jours, suite à une grève des ouvriers. Leur situation a été réglée et ces derniers ont repris leur travail. Il y a lieu de signaler que les travaux de réhabilitation de ces immeubles entrent dans le cadre d'une opération de réhabilitation de 200 immeubles répartis sur plusieurs quartiers de la ville. Des entreprises, italienne, espagnole et française, ont été désignées pour la réalisation du projet de réhabilitation des 200 immeubles à Oran.