Le mouvement de grève pour une semaine à l'appel de plusieurs syndicats du secteur de la santé a été largement suivi ce samedi au niveau du CHUO par le personnel médical et les professeurs affiliés au Syndicat des professeurs et docents de médecine et des sciences médicales, a indiqué son président, le professeur Ouslime. Une assemblée générale pour expliquer la portée de ce mouvement de grève a eu pour cadre dans la matinée de ce samedi la Faculté de médecine. Il a été décidé d'organiser chaque jour des sit-in de protestation devant la direction du CHUO en prévision de la tenue mardi prochain à 10h de l'assemblée générale programmée à la salle des conférences du Conseil scientifique de l'hôpital. Selon le président du syndicat, cette grève s'est déroulée avec un service minimum au niveau des urgences et d'autres services concernés, essentiellement l'arrêt des soins, des cours et des activités scientifiques. Pour sa part Dr Brixi, représentant à Oran du Syndicat des médecins spécialistes de santé publique a indiqué que malgré l'appel par voie de presse de la tutelle la centaine de médecins affiliés n'ont pas participé aujourd'hui à ce mouvement. Il explique cette décision en relevant que le bureau d'Oran n'a rien reçu officiellement par écrit de la coordination nationale - bureau national. Pour sa part, le représentant de la section syndicale UGTA du CHUO est catégorique dans sa déclaration au sujet de cette grève. Les 3700 adhérents à la section syndicale ne sont pas concernés par le mouvement et ne font pas grève. Une moyenne de 13 médecins généralistes sur les 25 activant au sein de l'Etablissement Public hospitalier d'El Mohgoun ont répondu favorablement au mouvement de débrayage lancé hier par la Coordination nationale des syndicats autonomes, tandis que le nombre de médecins spécialistes en grève est estimé à 47 sur les 52. « Toutes les demandes formulées par les représentants des cinq corps syndicaux ont pour but de revaloriser les droits socio- professionnels des praticiens de la santé », apprend-on d'un responsable syndicaliste. Selon un médecin affilié au SNAPAP, la plateforme de revendications consiste, notamment, en des demandes d'ordre organisationnel. Ainsi, il est recommandé aux autres corporations de protester contre le mépris affiché par les pouvoirs publics envers les syndicats autonomes, de reconnaître les syndicats autonomes de la fonction publique comme partenaires à part entière par les pouvoirs publics, de revaloriser le point judiciaire, qui améliore le pouvoir d'achat des fonctions et d'ouvrir les négociations sur le régime indemnitaire. « Après concertation, l'intersyndicale de l'Etablissement public hospitalier d'El Mohgoun a décidé à l'unanimité de poursuivre la grève durant les quatre jours qui suivent et ce, en l'application des recommandations des instances nationales, qui a fixé la durée de ce mouvement de débrayage à 5 jours à compter d'hier », a-t-il dit. T. K., B. Linda