Afin d'attirer l'attention de Naftal, mais aussi et surtout pour faire valoir les droits du CSA qui «doit être partie prenante des négociations», le président du CSA/MCO, Youssef Djebbari, qui avait indiqué, lors de sa dernière sortie médiatique, vouloir prendre du recul, a animé avant-hier une conférence de presse au siège du club où il n'est pas allé avec le dos de la cuillère à propos des deux principaux dirigeants de la SSPA. «Abdelillah et Kalaïdji sont en train d'induire en erreur les responsables de Naftal. Sur le plan juridique, le statut actuel de la SSPA n'est pas conforme, car, tant que la justice n'a pas rendu son verdict final, je n'admettrais pas que des personnes non habilitées par la loi puissent prendre les décisions au nom du MCO», expliquera Djebbari. «Le club amateur ne cautionnera aucune démarche, ni décision de la part du SSPA, sans être consulté. D'ailleurs, la plupart des actionnaires de la société contestent les changements des statuts sans leur accord», poursuivra le conférencier, preuve à l'appui, après avoir exposé à la presse une pétition où des actionnaires possédant plus de 33% des parts sont contre la nouvelle démarche des dirigeants actuels de la SSPA. «Je crois que les services juridiques de Sonatrach, et de Naftal en particulier, sont assez compétents pour éviter de tomber dans ce piège. C'est le CSA qui détient le logo du MCO et les couleurs du club. Le club amateur est donc légitimement le premier concerné par les négociations avec Naftal, contrairement à la SSPA qui est en porte-à-faux au regard de la loi et de la juridiction», a-t-il précisé. Pour sa part, Mohammed Morro, le conseiller juridique de Djebbari, a indiqué que «les subventions de l'Etat allouées au CSA et utilisées illégalement par la société, doivent être comptabilisées comme étant des actions en faveur du club amateur». En tout cas, le bras de fer qui oppose le PDG de la SSPA à son homologue du CSA est loin d'être terminé, ce qui pourrait même retarder une fois de plus la venue de Naftal, surtout qu'une source proche de la firme pétrolière affirme qu'il ne pourrait pas y avoir de signature demain en l'absence de bilans financiers. «L'annonce faite par la SSPA concernant la signature avec Naftal, ce mercredi, n'est pas d'actualité. Ce rendez-vous est fixé juste pour complément de dossier», a-t-on appris. Ainsi, et afin de mieux éclairer l'opinion sportive, nous avons pris attache avec le premier responsable de la SSPA, Larbi Abdelillah qui nous a donné sa version: «Effectivement, la signature officielle avec Naftal ne s'effectuera que durant janvier 2013. Hier, nous avons rencontré les responsables juridiques et financiers de la filiale Sonatrach qui nous ont, une fois de plus, rassurés. Nous nous sommes mis d'accord sur tous les points. D'ailleurs, ce sont eux qui ont fixé la date, car Naftal est une société qui doit gérer ses comptes du 1er janvier au 31 décembre. On veut donc faire les choses dans les normes et c'est tout à l'avantage du MCO».