Après l'annulation du gel de l'association des résidents de Canastel ARC, prononcé par le Tribunal administratif d'Oran, le 1er septembre dernier, l'association poursuit son combat pour que la propriété de la forêt de Canastel, sujet de litige entre l'Administration et ARC, soit transférée à la conservation des Forêts. C'est ce qu'a déclaré le président de ARC, M. Bouridène, lors d'une conférence de presse animée, hier, au siège de l'association. « Nous sommes prêts, dira-t-il, à se désister de cette association à condition de préserver cette forêt ainsi que tout l'espace forestier, les 180 ha de Canastel et non pas les 35 ha, seulement, pour lesquels l'association a mené une action en justice pour les préserver et demander l'arrêt des travaux de construction, déjà lancés ». Afin d'éviter que ce même scénario se répète, l'association demande, en plus du transfert de propriété à la conservation des forêts, la protection de cette forêt par une clôture et son aménagement en un espace de détente et de plaisance pour les habitants et les visiteurs du quartier. L'association souhaite, également, que cette affaire dite de la forêt de Canastel trouve son épilogue, lors de la venue de la commission d'enquête que la direction des Forêts, à Alger, devait envoyer à Oran. Selon le président de ARC, « c'est le directeur général des Forêts d'Alger qui a contacté l'association, mercredi dernier, pour l'informer qu'une commission d'enquête sera diligentée pour faire la lumière sur cette affaire. Mais jusqu'à présent, il n y a eu aucune suite ». M. Bouridène a tenu à rappeler, lors de cette conférence de presse, la mobilisation de l'association et des citoyens pour dénoncer le détournement du domaine forestier pour un projet de construction. Une action, estiment les membres de l'association, qui a été à l'origine d'un conflit entre l'Administration et l'association et la décision du gel de son activité pour ingérence dans les affaires internes du pays. Pour le président de ARC, la décision de la suspension du gel est une victoire pour toute la société civile et preuve que la mobilisation citoyenne a donné ses fruits. « Notre but est de protéger les espaces verts. C'est ce qui a poussé l'association à introduire une action en justice après avoir tenté plusieurs démarches, tout en respectant la hiérarchie ». Ce premier jugement du Tribunal administratif, prononcé en référé, est une première victoire, selon l'association, en attendant l'examen de fond dans l'autre affaire, celle de la plainte déposée par ARC pour demander l'arrêt des travaux sur le domaine forestier et l'annulation des permis de construire délivrés par la commune d'Oran, qui va à l'encontre de la décision du wali d'Oran, n°10.836, du 19 août 2006 qui ordonne la protection permanente et l'interdiction de toute construction sur ce site. Une affaire qui sera examinée par le Tribunal administratif, le 25 septembre prochain.