Dans notre numéro du 31 août, il était question d'assainissement et particulièrement de problèmes récurrents d'avaloirs bouchés et obstrués, de leur curage, quand il existe, ainsi que de leur état de vétusté avancé et ne répondant plus aux normes universelles en matière de qualité et de dimensions. On avait voulu alors apporter une réponse à cette situation qui renaît à chaque fois avec les premiers orages automnaux. Qui d'autre, mieux que M. Abdaoui, vice-président de l'APC de Constantine chargé de l'assainissement, pour nous éclairer ? Contacté, celui-ci est catégorique, il impute l'entière responsabilité à l'entreprise des eaux et de l'assainissement, SEACO. Et, sûr de son droit, il confirme même que son administration a adressé deux mises en demeure à cette entreprise, et se voulant ferme, il menace que « dorénavant, il y aura plus de rigueur dans nos relations avec la Seaco». Réagissant à ces informations, et par voie de communiqué parvenu à notre rédaction, la Seaco affirme qu'« elle n'est pas responsable du curage des avaloirs, car ces opérations sont du ressort de l'APC », non sans indiquer que si la Seaco est mobilisée en permanence dans ce genre d'opérations de curage des avaloirs, cela est fait « à titre préventif», pour anticiper toute répercussion négative sur le réseau d'assainissement des eaux usées. D'autre part, la Seaco, préconise l'octroi de l'entretien des eaux pluviales à des EPIC spécialisées, comme c'est le cas à Alger et dans d'autres wilayas. Nous avons voulu aller plus loin dans notre quête de la vérité. Lors d'un entretien avec M. Horchi, chef du service d'assainissement à la direction de l'Hydraulique, celui-ci affirme que dans le contrat avec la Seaco, il n'est mentionné nulle part que celle-ci s'occupe des avaloirs ou des eaux pluviales, et qu'aucune clause ne l'y oblige, c'est-à-dire que juridiquement la Seaco n'est pas responsable. On se demande, après tous ces débats et tous ces échanges, si le citoyen, et son environnement, n'est tout simplement pas victime des incohérences de tous ceux qui ont la charge de ce secteur si sensible.