Accéder au contenu immédiatement est la tendance mondiale en matière de consommation des données sur le Web. La vidéo s'accapare ainsi une part importante de la bande passante même sur le mobile. En Afrique on en est encore au WAP, la vidéo ne représente que 6 % du trafic Web. Mais la croissance va être très rapide. Le divertissement en temps réel (le streaming vidéo et audio) continue d'être la catégorie la plus importante du trafic web. Le streaming représente un pourcentage de plus en plus élevé de la bande passante. C'est la principale conclusion du rapport Sandvine «Global Phenomena Internet Report 2013» qui propulse les applications vidéo Youtube et Netflix au premier rang en matière de trafic de données en streaming. Le rapport qui scrute les grands usages en matière de consommation de données et analyse les tendances du trafic sur le Web est réalisé par Sandvine, le fournisseur de solutions intelligentes pour réseaux à haut débit pour les opérateurs fixes et mobiles à partir de données de 250 opérateurs clients répartis sur les cinq contient. «Depuis 2009, les services de divertissement à la demande ont consommé plus de bande passante que les application de partage de fichiers «peer to peer» en différé. Nous avions également prévu que la part de ces applications tomberait inévitablement sous la barre des 10% du débit total d'ici à 2015. Cela s'est produit bien plus tôt que prévu», explique Dave Caputo, PDG de Sandvine dans le communiqué accompagnant les résultats du rapport. Le document relève une tendance vers l'usage de téléphone mobile pour la consommation des données sur le Web grâce aux plates-formes vidéo streaming. La consommation de données moyenne mensuelle sur les téléphones mobiles en Asie Pacific dépasse désormais 1 Go. Ceci «s'explique principalement par l'utilisation de vidéos, qui représente désormais 50% du trafic descendant maximum. Cela représente plus du double de la moyenne mensuelle de 443 Mo constatée en Amérique du Nord», indique le rapport. D'autres usages en Afrique En Afrique cette moyenne n'est que 21 Mo. Contrairement aux autres régions du monde où la pénétration des Smartphones est bien au-dessus de 50%, en Afrique l'usage de ces nouveaux terminaux ne se s'est pas encore démocratisé. Mais les consommateurs africains ont d'autres usages. Alors que la tendance mondiale pour les terminaux penche vers le tout tactile, en Afrique l'utilisation du Blackberry est en plein essor. La messagerie instantanée et l'e-mail Blackberry représentent 13% du trafic sur ce continent, selon les données du rapport. Si dans la plupart des régions, le divertissement en temps réel est la catégorie de trafic qui est la plus dominante, ce n'est pas le cas en Afrique. Au cours de la période de pointe du trafic de données, le divertissement en temps réel ne compte que pour seulement 5,9 % du trafic, souligne le document. «Le marché africain est très spécifique, car la plupart des utilisateurs se connectent à Internet pour la première fois via des appareils mobiles, en utilisant des applications telles que Skype, Facebook et WhatsApp», explique encore le PDG de Sandvine. Dans la plupart des régions, YouTube apparait aux côtés de Netflix comme l'application à même de générer le plus de bande passante, mais en Afrique, il représente seulement 3,4% du trafic. Le trafic HTTP est la principale source de trafic à 32,2 % et la navigation WAP (généralement en utilisant des téléphones mobile à fonctionnalités réduites) contribue également à 7,2% du trafic. Cette caractéristique de l'Afrique est le fait de la faible pénétration du haut débit mobile notamment en Afrique Centrale et de l'Ouest. Bien que les vidéos ne représentent qu'une faible part de la bande passante à ce jour dans cette région, «nous pouvons prévoir que les vidéos seront adoptées en Afrique encore plus rapidement qu'ailleurs et que les opérateurs locaux s'adapteront à cette tendance en proposant des services et terminaux innovants basés sur des forfaits applicatifs», estime le PDG de Sandrive. Selon le rapport, les vidéos ne représentent que 6% du trafic sur les réseaux mobiles en Afrique. Cependant, la croissance va être plus rapide que dans les autres régions par le passé.