« Dès dimanche prochain, nous organiserons des manifestations et des sit-in dans les wilayas de Bouira, Tizi-Ouzou et Béjaïa, dans un premier temps, et le mouvement s'étalera, par la suite, à toutes les wilayas». C'est ce que nous a annoncé, au téléphone, M. Lahlou Aliouet, porte-parole national des gardes communaux, à l'issue du meeting, organisé dans la wilaya de Bouira, pour expliquer les derniers rebondissements, dans leur dossier. En effet, M. Lahlou s'est dit consterné par la réponse du ministère qui, d'un côté, compte n'étudier leurs doléances qu'après les élections et, de l'autre, voudrait faire entrer ce dossier dans le cadre de la réconciliation nationale: «c'est un affront que de vouloir nous mettre sur le même pied d'égalité avec les terroristes que nous avons combattus pour que l'Algérie républicaine demeure debout, c'est un affront pour les 1.668 chahids, tombés sous leurs balles, aux milliers de veuves et d'orphelins et aux autres milliers de gardes communaux qui sont handicapés», nous a-t-il confié. Notre interlocuteur s'étonne, grandement, que le ministère de l'Intérieur veuille «salir nos dossiers, en les intégrant dans les dispositions de la réconciliation nationale comme si, ce qui s'est passé était juste une dispute entre nous, gardes communaux, et les terroristes et que l'Etat voudrait nous réconcilier». Il continue, en affirmant, que: «nous avons combattu le terrorisme, dans les rangs d'une institution officielle dont les missions étaient bien définies et nous ne demandons que nos droits, ils ne peuvent pas nous faire cet affront, nous ne sommes pas contre la réconciliation nationale mais il ne faut pas créer d'amalgames entre notre action qui était légale et définie par les lois et règlements de la Nation et les actes répréhensibles des terroristes que nous avons combattus, toujours dans le cadre des lois de notre pays». M. Lahlou rappelle que leur mouvement, depuis le début, n'était pas politique, c'est juste un mouvement de revendications sociales, comme toutes les autres franges de notre peuple, mais: «je crois qu'on veut nous obliger à faire des choses qui ne nous concernent pas». Concernant le décret exécutif n°14-87, du 24 février 2014, portant modification des conditions et modalités d'octroi des pensions de retraite proportionnelle exceptionnelle aux agents de la garde communale, M. Lahlou rappelle que c'était, juste, pour que la CNR accepte leurs dossiers de retraite car, au début, ils étaient ballottés entre la Caisse de retraite militaire et la CNR, chaque caisse, les renvoyant à l'autre car nombreux étaient ceux qui avaient «travaillé» au sein de l'ANP mais ne pouvant être assimilés à des militaires. C'est donc, juste, pour permettre à la CNR d'accepter les dossiers de retraite proportionnelle exceptionnelle, au bénéfice des gardes communaux. Notre interlocuteur déclare, enfin, que: «nous ne nous arrêterons plus jusqu'à la satisfaction de toutes nos revendications et, bientôt, nous marcherons sur la capitale».