Les services de l'Algérienne des eaux (ADE), dans la wilaya d'Aïn Témouchent, peinent à recouvrer leurs créances. Les arriérés impayés détenus par l'ADE auprès de ses abonnés ont atteint, cette année, le montant de 23 milliards de centimes (contre 29 en 2013) dont 65% (contre 52 en 2013) relevant de la consommation ménagère, a indiqué une source proche de l'entreprise qui a précisé que la majorité de ces créances remontent à plusieurs années. Les administrations, les collectivités locales ainsi que des organismes et des sociétés se partagent inégalement un cumul de 6 milliards de cts. Malgré les facilitations accordées par l'ADE à ses clients pour régler leurs factures impayées, ce sont des milliers d'abonnés qui font la sourde oreille. Actuellement, il s'agit de 747 dossiers qui se trouvent devant les tribunaux de la wilaya pour cause de factures impayées. Ces créances impayées sont un grand handicap pour les équilibres financiers de la société qui chapeaute un grand programme de réhabilitation et de renouvellement du réseau d'alimentation en eau potable. Outre les factures impayées, la société est confrontée à l'épineux problème des déperditions à cause des branchements illicites. L'entreprise gère les réseaux publics de l'eau potable de 19 communes sur les 28 que compte la wilaya d'Aïn Témouchent. Autrefois, à l'époque de l'EPEOR, on pouvait fermer l'œil car des usagers se plaignaient des coupures d'eau et la distribution se faisait quelques heures par jour, des fois tous les 2 jours, voire 5 sinon plus. Aujourd'hui, environ 88% des abonnés reçoivent de l'eau en continu. Des communes comme Béni-Saf et Aïn Témouchent bénéficient des lâchers d'eau en H24. A noter que le ratio d'alimentation en eau potable par habitant dans la wilaya d'Aïn Témouchent est passé de 123 litres/jour en 2000, à 170 en 2011 et à 175 l/j en fin d'année 2013. Il devra passer aussi à quelque 200 litres/jour durant la saison estivale et le mois de Ramadhan. Cette amélioration a été rendue possible grâce aux investissements effectués par l'Etat tant en matière de réalisation, tels la station de dessalement de Chatt-el-Hillal à Béni-Saf et les réservoirs de stockage, qu'en matière de réhabilitation des réseaux de distribution. D'autres collectivités et douars seront bientôt alimentés en cette substance nécessaire d'où ces travaux de raccordement engagés et qui devront être achevés courant 2014, a-t-on ajouté. En matière de lutte contre les déperditions d'eau potable, plusieurs réseaux d'eau potable à travers des communes de la wilaya sont visés par une opération de rénovation, a-t-on indiqué. Ces actions de réhabilitation visent non seulement l'élimination des points de fuite d'eau potable mais assurent aussi une lutte efficace contre les maladies à transmission hydrique, ajoute-t-on.