Le projet de réhabilitation et de réaménagement des immeubles, de plusieurs artères du centre-ville d'Oran vient d'être relancé, après un retard accusé en raison du financement et même du versement des salaires. De sources très proches du dossier, on apprend qu'une rallonge supplémentaire d'un montant de 1,6 milliard de dinars vient d'être allouée et s'ajouterait aux 200 milliards de centimes octroyés, initialement, pour 200 immeubles de 3 sites, à savoir : le boulevard Maâta Mohamed El habib et les rues Larbi Ben M'hidi, Mohamed Khemisti, ainsi que la rue Mohamed Boudiaf (ex rue de Mostaganem). L'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), qui suit ce projet de sauvegarde du parc immobilier, compte définir une autre démarche pour les immeubles de cette dernière artère exiguë et faisant partie de l'itinéraire du tramway, deux facteurs qui rendent la tâche ardue pour les ouvriers qui auront à s'occuper du ravalement des façades et autres travaux à l'extérieur. Ce projet annoncé, à grandes pompes, et accueilli, favorablement, par les habitants de ces immeubles, qui croyaient qu'il s'agissait de véritables travaux de réhabilitation, a été décrié, plusieurs mois, après son entame par ces mêmes habitants, en raison, d'une part, de la qualité des travaux et de l'autre, de leur cadence. Pour preuve, les habitants du Boulevard Maâta et plus particulièrement ceux résidant dans les immeubles touchés par l'opération de réhabilitation comptent interpeller le wali d'Oran pour mettre fin, aussi bien à la lenteur des travaux ainsi qu'à leur qualité qui laisse grandement à désirer, et ce, en raison du choix des entreprises qui demeurent loin d'être spécialisées dans la réhabilitation. Le niveau de qualification de la main- d'œuvre en est la preuve tangible. D'autres habitants demeurent très sceptiques sur ce projet d'envergure, d'autant qu'il est censé toucher d'autres quartiers tels Sidi El Houari avec une trentaine de constructions qui font la particularité du vieil Oran et dont la réhabilitation permettra de sauver le patrimoine de ce quartier, un patrimoine qui, de par sa vétusté, menace ruine. Dans le même cadre, l'OPGI a lancé, dernièrement, l'opération de réhabilitation de 10 nouveaux immeubles, tout autour de la Place du 1er Novembre. Les travaux ont été confiés à une entreprise algéro-espagnole. Ces immeubles font partie du lot des 600, à réhabiliter à Oran. Le wali d'Oran avait annoncé, récemment, le lancement imminent des travaux de réhabilitation de nouveaux immeubles, assurant que l'Etat a débloqué l'argent nécessaire tout en signalant qu'une seconde enveloppe de 100 milliards de DA avait été allouée pour l'amélioration urbaine. A noter qu'une entreprise italienne est en charge de former, sur site, des jeunes aux métiers de la réhabilitation du vieux bâti. En effet, en vue de faciliter l'intégration des jeunes chômeurs, dans le monde du travail et conformément à la convention signée entre la direction de l'Emploi et une société italienne spécialisée dans la restauration et la réhabilitation des immeubles du centre-ville, 2 groupes de jeunes chômeurs ont été choisis pour suivre une formation dans les différentes techniques de la réhabilitation du bâti. Deux sessions ont été organisées, en mai et septembre 2013, lesquelles ont permis à 2 groupes de 20 membres, chacun, de suivre ce stage de perfectionnement et de maîtrise de techniques de restauration. Les deux sessions ont englobé des cours théoriques et ont été animées à la chambre de Commerce et d'Industrie de l'Oranie (CCIO), en plus de stages pratiques assurés sur les chantiers. Les jeunes chômeurs ont été, donc, formés et rémunérés pendant toute la durée de la formation. Ces stages pratiques vont permettre d'acquérir de nouvelles techniques en matière de rénovation et de réhabilitation, un savoir-faire que les responsables locaux veulent développer, à travers cette expérience pilote. Avant l'intégration des jeunes chômeurs, les autorités locales ont fait appel aux nombreux diplômés pour prendre part à l'opération de réhabilitation de ces immeubles. Ces effectifs sont encadrés par des entreprises étrangères chargées de la réhabilitation de nombreuses bâtisses, dans les grands boulevards d'Oran.