L'école de formation des techniques de la pêche et d'aquaculture (EFTPA) de Béni-Saf a été, ce jeudi, au rendez-vous du premier examen de la VAEP, un passage obligatoire pour tout inscrit maritime souhaitant régulariser sa situation professionnelle avec l'administration maritime. Pour rappel, la VAEP (validation des acquis de l'expérience professionnelle) s'est imposée comme non seulement un dispositif d'une utilité capitale mais aussi l'un des meilleurs moyens permettant à une partie du personnel navigant dépourvu de diplômes de régulariser leurs situations professionnelles, sans passer par le système de formation existant. La VAEP concerne les inscrits maritimes ayant exercé pendant au moins 36 mois de navigation effective donnée, les fonctions de conduite de navire de pêche ou de conduite des machines à bord de navire de pêche, dans lesquelles ils exercent sans diplômes. La VAEP offre à ces derniers la possibilité de valider et de faire reconnaître leurs compétences, leurs connaissances et leurs aptitudes acquises et démontrées à travers leurs activités professionnelles. L'examen ou le test de la VAEP comprend 02 étapes. La première consiste en la recevabilité de la demande, par l'examen du dossier du candidat par une commission de recevabilité. La deuxième étape prévoit le passage du candidat devant un jury de validation des acquis de l'expérience professionnelle. Ce jeudi, ils étaient ainsi 42 candidats (22 électromotoristes et 20 capacitaires) à se présenter individuellement devant un jury régional (Aïn Témouchent étant désignée «commission de recevabilité Ouest 2») composé de 07 membres, présidé par Bekkouche Mohamed, directeur de l'ETFIM de Mostaganem. Le secrétariat général était assuré par Salah Wahid, directeur des études et des stages de l'EFTPA de Béni-Saf. Ce premier examen comporte un volet théorique et un autre basé sur la pratique. Sur simulateur de l'école pour la spécialité «pont» et à bord d'un navire de pêche, mis à la disposition du jury par la chambre de pêche de Aïn Témouchent, pour la branche «électromotiste». Le jury, lors de l'entretien, apprécie la personnalité, les aptitudes, la motivation du candidat mais aussi identifie et évalue son activité et ses compétences au regard des profils recherchés. L'évaluation n'est pas une évaluation académique au sens strict, nous a confié Souad Meniri, directrice de l'EFTPA de Béni-Saf. Avant d'ajouter qu'il s'agit en réalité de décider si le candidat possède un niveau de connaissances et de compétences lui permettant d'exercer la fonction pour laquelle il demande la validation. Certains des candidats ou professionnels de la pêche ont bénéficié au préalable d'un accompagnement par un enseignant. Ce dernier a apporté sa touche pédagogique des programmes de formation en lien avec les acquis de l'expérience et les compétences du candidat à la VAEP, le professionnel, son savoir-faire technique. A l'issue de l'évaluation, le jury devrait se prononcer collégialement sur l'attribution ou non de l'attestation demandée. Deux décisions sont possibles. L'expérience du candidat est en adéquation avec les exigences de la fonction pour laquelle il a postulé, et la validation est accordée. Ou tout simplement le refus de validation si les explications ont été mal données. Enfin, on nous a fait savoir qu'un deuxième examen est programmé pour le 15 mai prochain. Il concerne une autre liste de 45 candidats. Par ailleurs, on a noté que les dossiers de 30 professionnels activant au niveau du port de Ghazaouet ont déjà été certifiés par l'EFTPA de Béni-Saf dans le cadre de la VAEP.