La gestion de la commune d'El-Kerma et la dégradation du cadre de vie du citoyen ont fait réagir l'union des associations de la ville. Lors d'une conférence de presse animée mercredi à la bibliothèque d'El-Kerma, les 13 associations que chapeaute l'union ont exigé des éclaircissements quant aux solutions de cette crise au sein de la commune. Conscients des conséquences du malaise et du conflit qui oppose les élus de l'APC d'El-Kerma sur le développement de cette localité classée quatrième après Arzew, Béthioua et Oran, les habitants tirent la sonnette d'alarme sur cette gestion catastrophique et demandent que les problèmes personnels soient mis de côté pour se pencher sur les véritables contraintes qui entravent le développement de la commune. Les préoccupations du mouvement associatif ont été claires et ont ciblé principalement le logement, l'aménagement d'espaces verts et d'esplanades, l'absence d'aires de détente, de stades de proximité, le chômage, le transport, l'état délabré des routes, entre autres. Autant d'insuffisances qui ne cessent de pénaliser les citoyens dont certains ont exprimé leur ras le bol. Au moment où des élus d'autres communes s'attèlent à trouver des solutions sérieuses aux problèmes de leurs collectivité, El-Kerma se débat dans des problèmes internes et personnels, affirme-t-on. Les intervenants veulent sortir de cette crise qui a trop duré et optent pour la transparence et surtout pour la disponibilité des élus au sein de l'APC. Le maire par intérim, M. Krim, a précisé qu'une moyenne de18 projets ont été inscrits pour El-Kerma pour l'année en cours. Pour ce qui est du problème du logement, El-Kerma a réceptionné en 14 ans seulement 80 logements. Une réalité amère que l'assistance a dénoncée. Pour le cas du LPA, El-Kerma a bénéficié de 50 logements pour 750 demandes alors que 5000 demandes ont été enregistrées pour le logement social pour 350 logements réalisés. Les assiettes foncières existent pour réaliser des programmes de logement, a annoncé M. Krim. Il cite, dans ce registre, la disponibilité d'une assiette foncière de 7 hectares à Hai El Amel et d'autres réserves du côté d'El Hamoul. Ces suggestions seront faites aux autorités locales.. Pour sa part, et pour éviter toute anomalie et surtout tout dépassement, M. Bouchikhi, vice-président chargé des affaires sociales, culturelles et sportives, a exigé que la liste des 50 logements LPA soit publiée afin de connaître les véritables bénéficiaires. En retraçant la situation catastrophique de certaines infrastructures dont des stades de proximité à l'abandon, l'absence des commodités de base et de lieux de rencontres pour les familles, surtout à l'approche de l'été, le maire a promis que toutes ces préoccupations seront prises en charge. Ces promesses doivent être respectées, faute de quoi cet état de «pourrissement» va durer au grand dam des associations qui œuvrent pour l'intérêt de la commune.