Plusieurs mesures ont été prises, depuis quelques mois dans les services de l'état civil pour améliorer l'accueil et la prise en charge des citoyens, et ce dans le cadre de l'amélioration du service public. Ces dispositions ont été acceuillies favorablement par les citoyens même si certains « bémols » persistent toujours. Pour avoir un apercu sur la situation sur le terrain une petite virée nous a conduits avant-hier après-midi à quelques services de l'état civil de la ville d'Oran, la plus grande commune d'Algérie. A l'état civil de Medina Djedida (ex-EMEC), l'amélioration des conditions d'accueil est une réalité palpable. Dans une grande salle d'attente aménagée récemment et équipée de sièges, de distributeurs de tickets et d'un tableau électronique, la plupart des citoyens se disent satisfaits de la qualité du service. Notre deuxième escale était le secteur urbain Ibn Sina à Haï Dhaya ( ex-Petit Lac). Même constat, sauf qu'ici il n'y a pas de distributeur de tickets. Les préposés à ce service, qui connaissaient dans le passé une grande pression, travaillent dans un climat de sérénité, a ton constaté sur place. Aussi, le nombre de demandeurs d'extraits de naissance hors wilaya ne depassait pas les cinq personnes, tout comme c'est le cas au guichet des extraits de naissance originaux. «Il y a quelques mois je passait au moins une heure pour avoir des documents, aujourd'hui, j'ai retiré un extrait de naissance original et une résidence en moins de 10 minutes. Pourvu que cela dure », dira un jeune. Interrogée, une employée confirme que « la mise à niveau du service public et de l'administration est bénéfique à la fois pour le citoyen et pour les employés. On ressent que l'état civil respire. Il y a moins de tension et de pression sur nous ». Ce secteur délivre quotidiennement une cinquantaine d'extraits de naissance hors wilaya, près d'une soixantaine d'actes de naissance pour les personnes nées à Oran, des dizaines de résidences, entre autres. Pour ce qu'est du S12, il est remis au demandeur le jour même. Le même climat régnait au secteur urbain El Makkari (Les Castors). La plupart des gens étaient satisfaits. Le secteur est équipé d'un distributeur de tickets et d'un tableau électronique. Toutefois, certains nous ont assuré que le recours au ticket fait perdre parfois beaucoup de temps. « On ne peut pas utiliser le même ticket pour passer d'un guichet à un autre, lorsque l'on a besoin de deux ou trois documents differents. Le citoyen est contraint de retirer un ticket chaque fois qu'il se présente devant un guichet, ce qui prend beaucoup de temps », dira un quadragénaire. Si tout nos interlocuteurs sont unanimes à dire que la situation s'est beaucoups améliorée par rapport au années précédentes, il n'en demeure pas mois que bon nombre d'entre eux affirment que les erreurs de transcriptions persistent toujours. Il y a aussi un fait à signaler. Certains demandeurs d'acte de naissance hors wilaya ne trouvent pas leur documents sur les fichiers. C'est le cas d'un citoyen dont le grand-père est né en 1910 à Djelfa. «J'ai besoin de l'acte de naissance de mon grand-père pour le dossier de la nationalité, mais je n'ai pas pu le retirer à Oran », dira-t-il. Malgré ces petits désagréments, la visite de ces trois services d'état civil, nous a permis de constater que les pouvoirs publics ont tenu leurs engagements par des actions concrètes sur le terrain. L'introduction massive de l'outil informatique dans la gestion des fichiers de l'état civil a permis aux citoyens de retirer leurs documents plus facilement. Cette facilitation est rendue possible grâce à la mise en place d'une matrice ou banque de données numérisée (registre national automatisé de l'état civil). Animé par le souci de rehausser la qualité de leurs prestations de service aux citoyens, les pouvoirs publics ont aussi mis en place d'autres mesures, comme la délivrance des cartes grises le jour même, des guichets visant à améliorer et à faciliter l'accès aux prestations au profit des personnes vulnérables, le renforcement des annexes d'état civil et l'ouverture des guichets le samedi. Toutefois, certains services d'état civil n'assurent toujours pas cette permanence.