Angoissés par l'absence de la moindre nouvelle qui pourrait réconforter leurs cœurs meurtris et donner de l'espoir de l'existence d'une quelconque piste pour retrouver le bébé disparu depuis cinq jours déjà (mardi 27 mai 2014) de l'intérieur du service néonatal de la maternité du CHU Constantine où il a été admis moins d'une semaine après sa naissance, ses parents, accompagnés des membres de la famille, voisins et amis, se sont rassemblés hier au centre-ville de Constantine pour revendiquer le renforcement des opérations de recherches. Ils étaient une trentaine de personnes à se regrouper aux environs de 14 heures devant le centre culturel Med Laïd Al Khalifa pour manifester leur désarroi et leur profonde inquiétude à la suite de la disparition mystérieuse du bébé, surtout devant l'absence de tout indice qui pourrait laisser croire que les enquêteurs sont sur une bonne piste pour le retrouver. La peine qui se mêlait à la colère se lisait sur les visages des proches parents et des voisins, et tous revendiquaient «le renforcement des opérations de recherche», car le temps qui passe n'est pas pour augmenter les probabilités de le retrouver. Ils ont dans ce sens exigé «l'intervention du ministre de l'Intérieur pour que ses services déploient plus d'efforts dans les recherches et les investigations». Malgré tout ce qui est entrepris depuis cinq jours pour retrouver la trace du bébé disparu, avec des enquêteurs qui travaillent sans relâche, indique-t-on auprès de la sûreté de wilaya, pas le moindre signe d'une piste sérieuse. Des chiens ont été utilisés lors de perquisitions opérées dans des maisons de personnes soupçonnées, le personnel en activité lors de la disparition du bébé a été interrogé et continue toujours, pour certains d'entre eux, à faire l'objet de profonds interrogatoires, mais rien de positif n'a découlé de ces enquêtes, au grand dam des parents et de la famille du bébé. «L'enquête est en cours », nous a assuré le chargé de la communication de la sûreté de wilaya sans donner plus de précision à cause du secret de l'instruction. En tout cas, il est très difficile, voire improbable, de convaincre des parents totalement abattus par cette dure et pénible épreuve du non aboutissement de l'enquête cinq jours après la disparition du bébé. Les policiers se chargeront de disperser les manifestants, lesquels se sont dirigés ensuite vers le cabinet du wali afin de lui soumettre leurs préoccupations.