A quelques jours de la rentrée scolaire, les principaux syndicats de l'Education nourrissent beaucoup d'espoir quant aux rencontres qu'ils vont avoir avec la ministre de l'Education nationale, Mme Benghebrit. Contactés hier, les responsables du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire (Cnapest), du Syndicat national autonome des professeurs et enseignants techniques (Snapest) et du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) estiment que cette rentrée dépendra pour beaucoup des réponses de la ministre de l'Education nationale, lors des rencontres prévues avec les syndicats. «L'année sera-t-elle sereine par rapport aux perturbations qu'a connues l'Education par le passé ?», s'interrogent déjà des parents d'élèves. «La balle est dans le camp de la tutelle», a estimé, hier, le chargé de communication du Cnapest, Messaoud Boudiba, qui se trouvait encore en conclave avec les enseignants pour leur université d'été qui se déroule à Aïn Témouchent. Meziane Meriane, qui se trouvait, lui, à Mostaganem, a estimé lui aussi que le déroulement de la prochaine rentrée scolaire, prévue pour le 7 septembre prochain, dépendra amplement des réponses qui ont été réservées aux revendications des syndicats par la ministre de l'Education. Achour Iddir, le SG du CLA, qui vient de terminer son université d'été à Jijel, abondera dans le même sens. Pour lui, la prochaine année scolaire sera déterminée par rapport aux réponses que fera la ministre. Si ces syndicats décèlent une volonté de dialogue et une ouverture certaine de la part de la nouvelle ministre, il n'en demeure pas moins qu'ils estiment que cela ne suffirait pas si ce n'est pas suivi d'actes concrets, en répondant favorablement aux revendications, toutes légitimes, des travailleurs du secteur de l'Education. En plus des dossiers liés à l'intégration des enseignants du moyen et du primaire en fonction des nouveaux grades du statut particulier de 2008, l'intégration des enseignants techniques en qualité de professeurs, il y a aussi des revendications d'ordre salarial (augmentation des points indiciaires), l'application des textes pour l'octroi de certaines primes, notamment pour les enseignants du Sud, l'accélération de la mise en place d'une médecine du travail pour les enseignants et dossiers des œuvres sociales.