Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Amar Saâdani, a critiqué, hier, les partis de l'opposition regroupés au sein de la CNLTD pour avoir accepté de s'entretenir avec une délégation de l'Union européenne (UE) et refusé de rencontrer les responsables du Front des forces socialistes(FFS) allant jusqu'à crier à l'ingérence étrangère dans les affaires internes du pays. S'exprimant au cours d'un meeting à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou devant ses militants, il a déploré que ces partis «préoccupés par leurs intérêts personnels et la course au pourvoir» aient accouru pour discuter avec cette délégation et refusé de faire de même avec le FFS, dont le nationalisme n'est plus à démontrer. Et de qualifier les mêmes discussions avec une délégation de l'UE de tentative d'ingérence que son parti «refuse». Dans le même sillage, Saâdani a appelé toute la classe politique à un «débat national» pour «protéger l'Algérie contre un complot ourdi par des pays étrangers, visant à la soumettre économiquement par la baisse du prix du pétrole, après avoir échoué à le faire militairement avec les soulèvements du «printemps arabe». Il a soutenu, à ce propos, que «le peuple algérien, qui a payé un lourd tribut pour retrouver sa stabilité et la paix après une décennie noire et une période de transition et des milliards de dollars de dégâts, ne sortira jamais dans la rue». Abordant la situation de son parti, Saâdani a assuré que «le FLN se porte bien» et que «nous allons continuer à militer pour l'instauration d'un Etat civil en Algérie».