Les habitants de la rue des Jardins, particulièrement ceux de l'immeuble en ruine sis au N°43, ne savent plus à quel saint se vouer face au danger qui les guette. Hier, un effondrement partiel s'est produit dans cette bâtisse occupée par trois familles. Toutefois, le danger persiste, selon les sinistrés, puisque des vibrations sont enregistrées chaque jour à cause des travaux engagés sur la voie. Nous avons peur que l'immeuble s'écroule sous le poids des travaux, clament-ils. Ce projet visant à la réhabilitation du réseau d'assainissement, selon les familles, fait craindre le pire aux familles qui ont tenu à alerter les pouvoirs publics sur le danger qui les guette. Pire encore, cette bâtisse est mitoyenne à une autre en état de ruine et inoccupée, ce qui augmente, selon eux, le danger. En tirant la sonnette d'alarme sur les conséquences de tels travaux, les familles ont appelé le wali d'Oran pour que des mesures soient prises afin d'éviter l'irréparable, comme ce fut le cas il y a quelques années dans le quartier de Gambetta. Le drame du quartier Carteaux et qui a fait quatre morts, les parents et leurs deux enfants, hante toujours l'esprit des occupants. Ces derniers sont en possession d'un rapport du CTC classant leur bâtisse dans la catégorie rouge. Pour rappel, trois personnes ont été gravement blessées la semaine dernière suite à un effondrement partiel d'un immeuble situé au 3 rue des Vallées au secteur urbain Sidi El Houari. L'effondrement s'est produit dans la matinée lorsque le plafond d'une chambre située au troisième étage a cédé. Les morceaux de béton sont tombés sur une chambre située juste en bas au deuxième étage. Bilan : deux femmes âgées de 38 et 48 ans et un homme âgé de 37 ans ont été victimes de fractures. Ils ont été transférés vers les urgences de l'hôpital d'Oran. Suite à ce drame, le wali d'Oran a décidé de reloger les familles qui occupent cette bâtisse. Ainsi, selon les services de la wilaya, il s'agit d'un immeuble menaçant ruine qui a été évacué en 2000 et ces occupants relogés. Mais faute d'avoir été démoli, il a été de nouveau investi par d'autres familles. Ces dernières ont été prises en charge par les services de la wilaya et relogées dans des appartements à Oued Tlélat. Le wali a aussi décidé de démolir la bâtisse dans l'immédiat pour éviter qu'elle ne soit de nouveau squattée. Notons que deux autres effondrements partiels se sont produits dans la même journée aux immeubles n°5 et 8 à la rue Ibn Tachfine au quartier Sidi El Houari, mais sans faire de victimes.