Alors que le syndicat du Snapap venait d'entamer une autre grève ouverte jeudi matin au niveau de l'hôpital psychiatrique Mahmoud Belamri de Djebel Ouahch, exigeant le départ du directeur de cet établissement, M. Mohamed Mechnoui, ce dernier n'a pas considéré cela comme un évènement en mesure de perturber l'activité de la structure sanitaire. « Il y a plusieurs syndicats dans l'établissement, à l'instar de l'UGTA, du Syndicat algérien des paramédicaux, celui des médecins généralistes, et l'hôpital continuera à fonctionner sans les agents affiliés au Snapap», a-t-il rétorqué. D'ailleurs, ajoute-t-il, «seule une quarantaine de ces travailleurs ont répondu au mot d'ordre de grève», a affirmé le directeur lorsque nous l'avons contacté pour connaître sa réaction à ce nouveau débrayage qui touche son établissement. Et de considérer que cette nouvelle grève est aussi illégale que celle qui a été déclenchée le 9 mars dernier et fut considérée illégale par une décision du tribunal de Sidi-Mabrouk. «Ces gens-là», ajoutera-t-il en désignant les responsables syndicaux du Snapap, «ne reconnaissent pas la loi et ils n'ont pas hésité à le déclarer ouvertement et publiquement au cours d'un meeting organisé au sein de l'établissement avec la participation d'un secrétaire national du Snapap». D'autre part, interrogés sur les raisons qui les ont poussés à reprendre la grève, les syndicalistes du Snapap, par la voix du secrétaire général de la section syndicale, M. Balhi Toufik, ont répondu qu'ils ont attendu en vain la concrétisation des promesses qui leur ont été faites jeudi 19 mars dernier par le directeur de wilaya de la Santé à propos de l'annulation de la sanction prise par le directeur de l'établissement contre le chef de la section syndicale, suspendu injustement, selon eux. Et aussi, ont-ils souligné, enfin pour appuyer la revendication des travailleurs concernant le départ du directeur. «Comme convenu avec le directeur de wilaya de la Santé, nous avons patienté jusqu'à hier mercredi et, ne voyant rien venir, nous avons décidé de reprendre le cycle de grèves. C'est une grève illimitée que nous avons décidé de mener à partir d'aujourd'hui et, cette fois, jusqu'à la concrétisation de nos revendications, notamment le départ du directeur», a expliqué encore M. Balhi en signalant que les travailleurs ont projeté de tenir un sit-in devant le cabinet du wali à une date qui n'a pas encore été fixée. «Mais ce sera certainement au cours de la semaine qui vient», a-t-il indiqué. Quant au nombre de grévistes qui se sont engagés dans ce nouvel embrayage, le responsable du syndicat a affirmé qu'ils sont au nombre de 280 travailleurs et chaque jour, de 11h à midi, ces derniers tiendront un sit-in devant le siège de la direction de l'établissement. Toujours, selon M. Balhi, le service minimum exigé par la loi sera respecté au niveau des services essentiels. Et notre interlocuteur de citer à ce sujet les services de l'hospitalisation et de la consultation qui seront assurés, chacun, par un infirmier et un agent.