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Tous contre Benyounès, mais personne contre les détournements ou les vols
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 04 - 2015

Il y a quelques semaines, des foules ont été chauffées contre Benyounès et ses décisions sur la vente en gros des alcools. Mosquées, imams, racailles salafistes et passants des rues. Tout le monde a redécouvert la prohibition, a vu le mal du pays dans une bouteille. Benyounès désavoué, ce bon peuple bigot est rentré chez lui, en lui, et s'est assis pour regarder finir le pays dans une monarchie sans décence. Et c'est tout. C'est toute l'histoire nationale aujourd'hui : on s'assoit le vendredi et on s'allonge le reste de la semaine. Véritable prouesse de l'abrutissement.
Car ces bonnes gens promptes à la flamme sur le binaire Hallal/Haram, ne diront rien sur le reste et elles laisseront crever les habitants de In Salah, en regardant ‘Errissala'. Aujourd'hui, les scandales de corruption et de vols n'émeuvent personne. Cela a été dit. Ce qui est fascinant, c'est donc ce démantèlement du sens du réel et de la morale, chez les nôtres : un hold-up de jour, en live, devant tous ne provoquera ni demande de justice ni marche ni rassemblement ni fatwa ni indignation. Le pays a été déréalisé, frappé d'un soupçon anesthésiant : tout est possible, rien n'est réel ; il n'y a pas de lien entre les mots, les actes, les choses.
Si Benyounès vole un milliard de dollars, on ne dira rien, au-delà de la conjugaison du soupir, mais s'il parle de réguler les commerces d'alcool, le peuple 54 trouvera de quoi se rejouer une épopée d'Errissala. Des journaux et des associations ont parlé d'un ministre qui aurait servi en concessions agricole son fils, dans une wilaya de l'Est, des révélations ont été faites, ailleurs, sur des soupçons de détournements, sans que cela soulève le cil. Accommodement national, érosion du sens de la présence sur terre, complicité de crime, fatalisme ou démission. En tout cas, ce n'est pas de la peur. Un peuple finit par ressembler à son régime parfois et on y est. On s'émeut pour une bouteille d'alcool, et on fait semblant de prier et de faire des ablutions en ce qui concerne le reste. De quoi vous faire cracher, sur votre propre ombre, tellement c'est minable. Il faut une dose de naïveté ou d'idiotie volontaire pour, encore, parler de « peuple victime ». Le peuple est un état sublimé de la foule et il ne dure pas plus longtemps qu'une épopée ou un enthousiasme. Le peuple victime est une invention facile de la tradition intellectuelle de gauche, en Algérie. Tout le reste est rassemblement. Chacun est responsable de ses choix. Et aujourd'hui, les choix de beaucoup de tapageurs expriment l'imbécillité et l'hypocrisie. Benyounès aurait mieux fait de rafler quelques milliards pour ses enfants que d'essayer de réguler les ventes, en gros, des alcools ; personne ne lui en aurait voulu d'être voleur ou de saccager ce pays.


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