Les anciennes mosquées de la ville de Constantine étant en chantier, la direction des Affaires religieuses et des Wakfs (DARW) est comme prise entre le marteau et l'enclume, à la veille du Ramadhan. D'un côté, elle n'a même pas «le droit de regard» ni sur les procédures juridiques accompagnant l'octroi des marchés, ni sur «le déroulement des projets de restauration», comme le relève le directeur de wilaya des Affaires religieuses, car ces anciennes mosquées étant classées patrimoine matériel, culturel et historique sont, de ce fait, sous la tutelle de l'OGBEC (Office de gestion des biens et établissements culturels). D'un autre côté, en représentant tout ce qui a trait à la pratique, d'une manière adéquate de la religion islamique, la DARW se doit de trouver des solutions aux préoccupations des citoyens. «Bien qu'on ne soit pas partie dans le conflit, opposant les entrepreneurs et l'OGBEC, qui a engendré que les fidèles soient privés de leur droit de faire leurs prières, dans leurs mosquées de quartiers, pendant une si longue période, mais on se doit, néanmoins, de leur trouver une alternative», nous a déclaré M. Lakhdar Fanit, directeur de la DARW. Par ailleurs, et en réponse aux déclarations que nous a faites, auparavant, M. Sebti, l'entrepreneur chargé de la restauration de la mosquée Hassen Bey', situé dans la Casbah, qui affirme que «la salle de prière de cette mosquée ne sera pas prête pour le Ramadhan», le directeur des Affaires religieuses, a proposé «d'accélérer» les travaux au niveau de cette salle de prière (de la mosquée Hassen Bey) pour que les fidèles puissent y faire la prière des Tarawihes'. Et de souligner, «ces travaux de restauration, devaient être faits et en urgence, ces mosquées menaçaient ruine, on craignait, vraiment, qu'elles s'effondrent sur la tête des fidèles, et on a, effectivement donné notre accord au démarrage des chantiers, seulement, à condition que cela se fasse en une seule année, hélas il s'avère que ce travail délicat de restauration nécessite plus de temps qu'on ne le pensait». Et d'ajouter «j'ai soulevé le problème partout, le Secrétaire général de la wilaya a écrit à l'OGBEC, j'ai moi-même sollicité l'APC pour trouver une solution ainsi qu'au ministère de la Culture, on m'a donné des garanties de régler les entraves qui gênent l'avancement des travaux, dans les plus brefs délais». Mais se rendant à l'évidence, il ajoutera que « le mois du jeûne étant à nos portes, j'envisage, peut-être, le cas échéant d'exploiter la place Si El Houès, face au Palais Ahmed Bey, pour y recevoir les fidèles pour pratiquer la prière des Tarawihes'».