Le chef de la délégation de l'UE estime que «le processus de signature d'un plan d'action avec l'Algérie dans le cadre de la PEV a avancé, il reste quelques aspects à régler». L'ambassadeur Marek Skolil précise cependant que «l'Union européenne est en pleine réflexion de révision de sa politique de voisinage, elle a été lancée en 2015 et va durer jusqu'à la fin de l'année». L'Algérie, rappelle-t-il, «y prend part et travaille sur un plan d'action dont le contenu ne lui est pas imposé mais qu'elle doit fixer elle-même selon ses besoins». La politique européenne de voisinage est, note-il encore, «un partenariat entre l'UE et ses 16 voisins du Sud et de l'Est qui se renforce et évolue sur la base du partage d'expériences et des enseignements acquis». Partenariat qu'elle projette sur 2014-2020 en lui assurant une dotation budgétaire de 15 milliards d'euros. «Ce partenariat assurera l'essentiel du financement des pays de la PEV par le biais de programmes ciblés», est-il indiqué. Il permettra aussi, est-il ajouté, «aux citoyens du voisinage de participer à une série de programmes internes à l'UE qui ont fait leurs preuves, notamment ceux axés sur la mobilité des étudiants, la jeunesse et le soutien à la société civile». Il est noté que les financements européens accordés à l'Algérie au titre de la PEV et couvrant la période 2007-2013 ont atteint 366 millions d'euros et ont concerné la croissance économique et l'emploi, la réforme de la justice et gouvernance, le renforcement des services publics et le développement durable et culturel. L'UE pense que «l'Algérie a lancé des réformes majeures dans les années 80 mais beaucoup reste à faire». Il est avancé ainsi que «si l'étroite coopération avec l'UE a une valeur ajoutée indéniable, nous serions donc en mesure de travailler ensemble». Concrètement, est-il encore dit, «les projets déjà mis en œuvre ou engagés doivent atteindre les résultats attendus avant d'engager de nouvelles actions». Les Européens préviennent mais aussi avertissent que «nos résultats conjoints dépendent toujours des ambitions de nos partenaires et de la mise en œuvre des réformes adéquates de leur part». La PEV est pour les Européens «un moyen de promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité économique dans la région de la Méditerranée». L'UE n'omet pas de rappeler aux esprits voisins que «la PEV qui concrétise les décisions politiques sur le terrain propose un soutien à la mise en œuvre des initiatives politiques qui la façonnent tout en incluant le partenariat oriental et l'Union pour la Méditerranée (UPM)». Ceci, au cas où les pays du voisinage auraient oublié l'UPM, cette initiative que Nicolas Sarkozy s'est empressé de dévoiler pour remettre au goût du jour mais revu et corrigé, le fameux processus de Barcelone dont les «meneurs» n'ont pas su trouver une solution juste au conflit israélo-palestinien.