Satisfaction d'Ali Benflis après la tenue du congrès constitutif de son parti Talaiou El Houriat (TEH) les 13 et 14 juin derniers. « De tous points de vue, le congrès de Talaiou El-Houriat a été une réussite, dans l'organisation de l'événement, dans l'adoption des documents du parti, du programme, des déclarations et résolutions et dans les élections des instances de ce nouveau parti ». Talaiou El- Houriat qui vient de déposer son dossier au ministère de l'Intérieur pour agrément, devra attendre encore une période de 60 jours pour se voir définitivement agréé comme parti politique à part entière. Mais en attendant, le bureau politique se réunira au cours du mois de ramadan, selon ses membres. Intervenant, hier, dans une conférence de presse en présence des membres du bureau politique et en présence du SG de ce même bureau, Ahmed Attaf, ex-ministre de des Affaires étrangères, le président de Talaiou El Houriat, Ali Benflis, s'attardera sur la qualité des militants et militantes grâce auxquels le parti a abouti à ses objectifs dans un climat d'une totale transparence. Benflis rappellera que le parti qui a tenu son congrès au Hilton a Alger s'est vu refuser la Coupole ou la salle Harcha ou enfin dans la salle omnisports de Cheraga «par l'appareil politico-administratif intolérant à toute opposition politique et dont le seul but est d'empêcher toute expression libre». Pour Benflis, ce succès, le parti le doit aux militants, à l'instance nationale chargée de l'organisation du congrès et à l'organisation des congrès régionaux. Au chapitre de la composante humaine du parti, Benflis croit bien que c'est la jeunesse qui doit apporter les changements et c'est la raison pour que les jeunes militants et militantes aient une présence effective dans les instances du parti, indiquera-t-il. Il soutiendra que parmi les 1439 congressistes, il y avait 243 femmes et 513 délégués de moins de 45 ans alors qu'au comité central, les femmes sont au nombre de 90 sur les 390 membres tandis qu'au bureau politique elles sont au nombre de 6 sur les 31 membres. Sur un autre chapitre, Benflis insistera sur la modernité du parti et du projet politique qu'il porte et sa composante humaine et enfin sur les instruments de son fonctionnement qui, selon lui, affirmeront ou infirmeront si le parti Talaiou El Houriat est un parti moderne ou non ? L'orateur soutiendra que son parti s'attellera sans relâche à être irréversiblement un parti moderne. Passant à l'actualité nationale, Ali Benflis persistera à dire qu'il y a vacance du pouvoir qui a aggravé grandement la situation. Et d'ajouter que «La vacance du pouvoir est établie et n'a pas besoin d'une expertise étrangère pour la confirmer». Pour l'ancien chef du gouvernement cette « vacance ou la non-vacance est une affaire strictement interne et algérienne». Pour le président du parti l'élection du président de la République Abdelaziz Bouteflika le 17 avril 2014 n'a été qu'une « reconduction » de cette vacance qui s'est répercutée négativement sur la vie politique et économique de la nation et qui s'est manifestée par une absence de la tenue des Conseils des ministres et l'incapacité du gouvernement à faire des projets de loi et aussi par l'absence de propositions de loi par le parlement. Et de conclure par la question : «Le pouvoir est entre les mains de qui ?». Pour ce qui est de l'ANP, Benflis indiquera que l'institution militaire dont le rôle est la défense du pays comme stipulé dans l'article 25 de la constitution, peut être chargée d'une nouvelle mission pour sortir le pays de la crise qui consiste pour notre armée à veiller à l'application d'un consensus national et ainsi «superviser un processus de démocratisation» par l'élaboration d'une nouvelle constitution et l'organisation de nouvelles élections à tous les niveaux. C'est du moins le rôle que suggère Ali Benflis à la grande muette en cette période difficile.
