Abdallah Djaballah ne retirera pas son parti de la CNLTD, comme il l'a laissé entendre, après la rencontre entre Abderezak Makri, le patron du MSP, et Ahmed Ouyahia, conseiller auprès du président de la République. Dans un communiqué du bureau exécutif du Front pour la Justice et le Développement (FJD), signé par Abdallah Djaballah, le parti «affirme son attachement» aux principes fondateurs de la Coordination nationale pour les Libertés et la transition démocratique (CNLTD). Parmi ces principes, il cite la nécessité de la «coordination entre les partis» sur les questions importantes. Il rappelle que les membres de la CNLTD se sont réunis autour d'une «vision claire de la transition démocratique» menant «à la construction d'un système démocratique». Pour le FJD, la démarche de la CNLTD est fondée sur le principe de «l'illégalité de l'autorité dirigeante et que tout dialogue avec elle devrait se faire avec l'aval de la Coordination et selon les mécanismes de la transition démocratique». Le parti de Djaballah considère qu'en adhérant à la CNLTD, les partis politiques et les personnalités ont «volontairement» accepté de «céder une partie de leur indépendance, au profit de l'intérêt commun». Tout en affirmant son attachement à ces principes, le Front pour la Justice et le Développement «rejette toute violation» et «considère le recours de quiconque au sein de la Coordination, au dialogue avec le Pouvoir, sans accord, au sein de la CNLTD ne peut que saper sa crédibilité et servir le régime et ses alliés». Le parti de Djaballah affirme «tenir à l'harmonie entre les partis de la Coordination», vouloir «préserver sa crédibilité» et estime nécessaire de «respecter ce qui a été convenu». Le FJD ajoute qu'il procèdera à des contacts avec les partis pour «évaluer le parcours de la Coordination».