C'est bien une nouvelle intifada qui couve en Palestine occupée. Ce qui y conduit sont le maintien de l'occupation israélienne qui impose un régime barbare d'apartheid à sa population, l'embargo criminel et illégal que l'Etat sioniste impose à la bande de Gaza et les provocations qui se banalisent, opérées par l'armée et la police israéliennes sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem s'accompagnant de la profanation de la mosquée d'Al Aqsa. Faisons remarquer au passage le silence assourdissant du « gardien des Lieux saints » que serait soi-disant le roi de l'Arabie saoudite qui devrait normalement se faire entendre en cette qualité et agir pour mobiliser l'opinion internationale contre ces provocations et profanations israéliennes ayant pour scène le troisième lieu saint de l'Islam. Cela dit, ce qui importe est que la population palestinienne a opté pour ne pas rester passive face aux agissements de la soldatesque et de la police de l'occupant sioniste. Sans peur elle exprime sa colère et ne recule pas à l'affrontement avec les provocateurs et par enchaînement à se lancer dans l'intifada. Pour casser cet enchaînement, les autorités sionistes n'ont pas hésité à donner l'ordre à leur armée et police de tirer à balles réelles contre les « lanceurs de pierre ». En somme et en réalité l'ordre de tuer les manifestants palestiniens. Une telle instruction si elle avait été donnée par un tout autre gouvernement que celui de l'Etat sioniste aurait suscité à coup sûr un tollé d'indignation et de réprobation de la part des Etats censément défenseurs des droits de l'homme. Aucun n'a élevé de protestation contre cette permission de tirer à balles réelles dont en Palestine les forces d'occupation vont faire un usage quasi systématique tant elles brûlent d'abattre du Palestinien. Pourtant pour moins que ça ces mêmes Etats ont intimé à la justice internationale d'exercer sa rigueur à l'encontre de gouvernants ayant pris une décision de même nature que celle décrétée par les autorités sionistes. Ils se taisent sur celle du gouvernement israélien parce que comme lui ils ne veulent pas qu'un soulèvement se produise en Palestine car ce serait là une situation qui remettrait au-devant de la scène internationale le conflit palestino-israélien qu'ils sont parvenus à reléguer au rang de problème secondaire dans les préoccupations de la communauté internationale en faisant diverger l'attention de celle-ci sur les autres conflits régionaux qu'ils ont contribué à faire naître et à alimenter pour qu'ils deviennent des urgences à solutionner avant le problème palestinien. L'offensive diplomatique conduite par l'Autorité palestinienne pour faire pièce à « l'enterrement » même provisoire du conflit israélo-palestinien pour cause de « priorité » à accorder aux autres conflits régionaux a quelque peu fait échec à cette volonté de sortir le dossier palestinien de l'ordre des priorités. Une intifada qui se produirait en territoire occupé en ce moment où se tient l'Assemblée générale annuelle de l'ONU renforcerait incontestablement l'offensive diplomatique de l'Autorité palestinienne dont l'objectif est que l'ONU proclame en la circonstance que la solution du conflit palestinien ne saurait être subordonnée aux préalables qu'avancent l'Etat sioniste occupant et ses alliés.