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Menée par deux journalistes : Une enquête jette un nouveau regard sur le mouvement associatif
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 09 - 2015

Bridé par une législation contraignante, souvent critiqué et accusé d'être une pompe à subventions, le mouvement associatif, en Algérie, est « un acteur émergent, en quête de reconnaissance de son utilité sociale et son rôle de moteur de développement ».
C'est la conclusion à laquelle a abouti une enquête menée par deux journalistes, Ghania Mouffok et Djamel Benramdane, à la « demande d'associations » (LADDH, CIDDEF, NADA, Amnesty International Algérie, FARD, Bariq 21…) dans le but de mettre en exergue la « valeur ajoutée du mouvement associatif en Algérie ».
Les résultats de cette enquête ont été présentés, hier, lors d'une conférence de presse animée par Hassina Oussedik, directrice d'Amnesty International Algérie, et Mouloud Salhi, chef de fil du réseau algérien de la Fondation «Anna Lindh».
L'enquête s'est intéressée à la « plus-value » socio-économique apportée par les associations algériennes, chacune dans « leurs domaines respectifs ». L'idée de cette enquête a été lancée, en 2014, après l'adoption de la très controversée nouvelle loi (12-06) sur les Associations, par plusieurs acteurs associatifs de la société civile algérienne, réunis autour d'une plate-forme dont le but était de « réfléchir à des solutions pour améliorer les relations, entre la société civile et les institutions algériennes ». « Pour ces organisations, il s'agissait, donc, de dessiner une logique de coopération avec les pouvoirs publics, d'évaluer et d'analyser les retombées du nouveau texte législatif, sur le mouvement associatif, et, enfin, en amont, de construire un plaidoyer en faveur de la reconnaissance du « rôle des OSC algériennes, dans le développement », explique-t-on, dans le document final (de 86 pages).
L'enquête s'est intéressée à un large panel d'associations, activant dans de nombreux domaines. Une partie, celle menée par Ghania Mouffok, s'est, particulièrement, intéressée au mouvement associatif, dans le Sud du pays.
UNE RECONSTRUCTION DE LA CITOYENNETE
La nouvelle loi (12-06), sur les associations a, selon les informations recueillies, durant cette enquête, fait disparaître les «deux tiers des 93.000 associations, officiellement, recensées à la fin 2011 par le ministère de l'Intérieur». «Les deux tiers des associations qui auraient, effectivement, disparu seraient surtout de petites structures sans ressources», ajoute l'enquête.
Mais l'étude apporte des éclairages, souvent ignorés, sur le rôle des Associations, dans le quotidien des citoyens. «Le mouvement associatif essaye d'être ailleurs. C'est cet ailleurs qu'on nous demande de regarder. Dans le Sud, des gens s'endettent pour entretenir l'hygiène de leurs quartiers, pour s'occuper de malades ou d'enfants atteints d'autisme», explique la journaliste. Ghania Mouffok estime que par leurs actions «ces gens démontrent qu'il y a un travail de reconstruction de la citoyenneté qui est mené par les Associations». «S'il y a des Algériens qui se consacrent, jour et nuit, à d'autres Algériens, nous devons rendre visible ce travail», dit-elle en s'adressant, particulièrement, aux médias.
PRIORITE AUX ACTIONS D'UTILITE PUBLIQUE
L'enquête, qui contient de nombreuses recommandations, sera remise « aux différentes autorités nationales », affirme Mouloud Salhi.
Pour lui, les travaux des deux journalistes ont montré qu'il y a « une société civile qui travaille » et « qui se professionnalise ».
Pour Mme Oussedik, cette enquête, qui « démontre la richesse et la diversité des acteurs associatifs », sera suivie « d'un plaidoyer auprès des autorités ». Les recommandations de l'étude sont résumées comme suit : « favoriser la reconnaissance de l'utilité sociale et publique des Associations ». La conclusion retenue est que le « Mouvement associatif, un impact freiné par des politiques publiques contraignantes ». Une des recommandations est de rendre, effective, la « volonté de dialogue et de concertation », à travers « la création d'un espace de dialogue formalisé, institutionnalisé et concerté peut œuvrer à renforcer le mouvement associatif, dans ses actions ». « Une stratégie d'information et de communication permanente sur les organisations de la société civile (OSC) et les services déconcentrés de l'Etat doit être mise en place » avec pour but de « soutenir les efforts relationnels, donner une visibilité à la réglementation, aux procédures, aux possibilités de financement et de partenariat », affirme l'étude.
Il est, également, suggéré d'accorder aux OSC « un accès prioritaire et réglementé aux mécanismes publics d'aide à l'emploi et à l'insertion et favoriser, ainsi, l'employabilité des jeunes ».
En outre, « les notions d'utilité publique et d'intérêt général (…) doivent être élargies à des projets associatifs ou des prestations de services sociaux… ».
L'étude recommande, aussi, de clarifier « les conditions d'éligibilité aux subventions ». « Les pouvoirs publics doivent revoir leurs modes d'attribution avec une priorité aux associations qui remplissent une mission d'utilité publique ».


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