Le théâtre de Timimoun a vibré ce mardi soir au rythme des chants du neuvième festival d'Ahellil (chant polyphonique traditionnel), animés par une trentaine de troupes. Des chants spirituels anciens de la région des Zenètes de Gourara présentés obligatoirement la nuit. On observe un regain d'intérêt pour Ahellil depuis son classement en 2005 au patrimoine culturel immatériel par l'Unesco, a-t-on appris du directeur de la culture de la wilaya, M. Slimane Oudene. Le coup d'envoi du festival a été donné mardi soir par le wali d'Adrar, Mustapha Limani, en présence du wali-délégué et des autorités civiles et militaires. Trente troupes représentant les communes de la région de Gourara et trois autres groupes musicaux de la commune d'Adrar prennent part à cette 9ème édition. Le programme s'articule autour d'un concours mettant en course les troupes d'Ahellil où chaque nuit 5 d'entre elles se produisent au théâtre de Timimoun. Ahellil est un chant traditionnel mélodieux que l'on peut entendre entonner la nuit dans le silence. La troupe d'Ahellil est généralement composée d'une trentaine de personnes. Elle forment un cercle au milieu duquel se trouve le goual qui déclame le texte tandis que les autres reprennent les paroles. Le goual est aussi le soliste qui joue de la flûte ou du « guoumbri», un petit instrument traditionnel à cordes.