Comme si nos commerçants n'attendaient que le début de l'année 2016 pour augmenter les prix.Tous les produits ont connu des augmentations sensibles au premier jour de l'année. En effet, si le citoyen a payé sans trop rechigner l'essence un peu plus cher, il commence à se demander comment faire pour honorer ses achats de tous les jours après qu'il a été surpris par l'augmentation des prix de nombreux produits de première nécessité. Déjà le lait se fait rare et est vendu sous le manteau à plus de 30 DA le sachet en certains endroits. Les distributeurs réclament une augmentation des prix pour faire face à ceux du carburant. C'est le même son de cloche chez tous les autres producteurs ou distributeurs qui arguent de l'augmentation du prix du carburant pour le répercuter sur les autres produits afin «de récupérer l'argent «perdu» et rentrer dans nos frais», expliquent-ils. Autrement dit, c'est le pauvre citoyen consommateur qui paie toutes les augmentations et fait les frais de toutes les crises, réelles ou non. Les fruits et légumes ont aussi connu une augmentation sensible, surtout après que la pluie a refait son apparition, des augmentations qui ont atteint jusqu'au tiers et la moitié du prix initial. Les légumes secs, les conserves, les farines et semoules ont aussi vu leurs prix augmenter sans explication autre que l'augmentation de ceux des carburants. Les services, moins visibles, ont aussi vu leurs prix augmenter, comme le coiffeur qui ne se contente plus de 150 DA la coupe normale pour la porter à 200 et 250 DA. Le propriétaire des douches publiques qui fait passer le prix d'une douche de 50 à 70 DA et plus, et même les clandestins des parking qui réclament maintenant plus de 50 DA (jusqu'à 100 DA) pour que l'automobiliste puisse gare sa voiture une dizaine de minutes. Nous ne parlerons pas des prix des limonades, fromages, gâteaux, yaourts et autres friandises qui ont commencé une ascension depuis plusieurs années, même si le prix du lait est toujours soutenu par l'Etat et n'a connu aucune augmentation. Quant aux taxis et clandestins, personne ne les interpellera puisque les prix qu'ils pratiquent sont déjà très élevés et leurs clients, obligés, paieront même en faisant la moue ou en rouspétant de temps en temps. Il y a aussi les 'petits métiers'' et les «artisans» comme le plombier, l'électricien bâtiment, le carreleur ou le maçon qui ne travaillent jamais à moins de 5000 à 8000 DA par jour. Pour le mécanicien, quand il condescend à réparer votre voiture, il ne faut surtout pas lui dire que c'est cher car il vous regardera de haut et ne vous estimera plus. Enfin, il y a aussi les médecins qui peuvent vous demander les honoraires qu'ils veulent sans que vous ne puissiez rien dire.