Des dizaines de familles du quartier Derb ont investi, hier, la rue en bloquant le boulevard Maâta à hauteur de l'Enaditex pour dénoncer la non prise en charge de leurs doléances qui s'articulent principalement autour du logement. Les contestataires réunis en petits groupes n'avaient qu'une idée en tête, faire aboutir leurs revendications et inciter les responsables locaux à prendre des mesures urgentes pour leur relogement. Brandissant des banderoles dans lesquelles ils réclamaient des logements, les manifestants avaient, pendant de longues heures et à l'aide d'échafaudages, bloqué cette voie à la circulation. Les automobilistes évitant cette artère qui donne sur la place d'Armes étaient contraints d'emprunter d'autres ruelles pour enfin arriver à bon port. Le mécontentement se lisait sur les visages des contestataires dont certains étaient en possession de décisions de préaffectations et avaient même réglé les frais de cautionnement. «Des promesses nous ont été données pour que nous soyons relogés avant la fin 2015 mais en vain», clamait une mère de famille. D'autres, au contraire, avaient introduit des demandes de recours et attendaient toujours une réponse de la part de la commission chargée d'examiner les dossiers. En interpellant, hier, les instances locales et à leur tête le wali d'Oran, les protestataires avaient tenu à afficher leur ras-le-bol suite au retard enregistré dans la prise en charge de leurs cas. Ces familles habitent, selon leurs représentants, des maisons en ruine et ont été recensées par la commission de daïra, apprend-on. « Certains demeurant dans les mêmes conditions que nous ont été relogés alors que nous, nous attendons toujours ce jour où nous aurons enfin droit à un toit décent », signale-t-on. Face à la situation, un important cordon sécuritaire a été déployé sur les lieux. Les services de la sûreté de la wilaya appelés en renfort ont vite bouclé le périmètre et tenté par la même de calmer les protestataires. Des promesses pour rencontrer le wali d'Oran ont été données en guise de conclusion. Après moult réflexions, les manifestants ont enfin accepté de rencontrer le chef de l'exécutif et de lui exposer leur problème. En effet, plusieurs rassemblements ont été observés en 2015 par les occupants des habitations précaires à la rue de « Frenda » et « Daho Kada » à Hai Derb, à Oran. Les contestataires ont toujours exigé leur déménagement dans les meilleurs délais vers de nouveaux logements. Appréhendant le pire suite aux effondrements répétés de leurs bâtisses, les manifestants ont rappelé avoir déposé plusieurs demandes pour l'acquisition de logements décents, et ont frappé à toutes les portes, mais aucune réponse positive des instances concernées ne leur est parvenue, malgré que leurs habitations à la rue « Daho Kada » et « Frenda » ont été inspectées à plusieurs reprises, et classées zone rouge.