Une centaine de pères de famille ont observé avant-hier un sitin devant l'entrée principale de la wilaya pour dénoncer le manque d'intérêt des autorités à prendre en charge réellement leur problème et les lenteurs observées quant à la désignation d'un nouveau promoteur pour relancer le projet des 150 logements LSP de Bordj Menaiel dont le taux d'avancement établi par un huissier de justice dépêché par les souscripteurs ne dépasse pas les 2%. Pour rappel, les souscripteurs de 3 projets de logements sociaux participatifs (LSP) de Bordj Menaiel (50, 130 et 200 logements) attribués à un seul promoteur en 2014, n'ont cessé depuis le début de l'année de frapper à toutes les portes pour dénoncer le comportement irresponsable du promoteur qui, deux ans après sa désignation pour ces trois sites, n'a pas entamé les travaux. Reçus à plusieurs reprises par le maire et le chef daïra de Bordj Menaiel mais ne voyant rien venir, les souscripteurs se sont tournés vers le premier magistrat de la wilaya à savoir Mme Zerhouni. Pour M. Cherchouri, bénéficiaire parlant au nom du groupe, « notre présence aujourd'hui ici intervient après le non respect des délais pour installer un nouveau promoteur pour notre site qui se trouve à l'abandon, malgré la promesse faite par le wali », « au mois de mars dernier Mme le wali, après la visite d'une commission sur le site et suite au PV établi et des photos prises sur place, a résilié le contrat du promoteur et a promis d'en désigner un autre pour donner vie au chantier mais voila trois mois que rien n'a été fait ». Les souscripteurs, « locataires pour certains ou vivent avec les parents, sont dans un besoin urgent de ce toit », diront les présents dont certains sont venus en famille pour voir le wali et s'enquérir des suites à donner à leur problème. D'autres parlent d'arnaque et dénoncent l'absence de réaction des responsables car il y a deux ans ils ont versé l'apport initial estimé à 700.000DA (et plus pour certains). Quoique la loi l'ait plafonné, les promoteurs exigent un apport initial avoisinant le million de DA. Ces pères familles fonctionnaires qui se sont endettés attendent et ne voient guère d'issue. En début d'après-midi de cette journée de protestation, un groupe représentant les souscripteurs qui a demandé à voir le wali, a été orienté vers le médiateur de la cellule d'écoute qui, au bout d'une heure d'entrevue, a promis de porter leurs doléances au premier responsable de la wilaya tout en programmant une nouvelle rencontre, nous précisera M. Cherchouri en fin d'après-midi. En attendant, le rêve de 380 familles d'avoir un logement reste en suspens.