Ils viennent de partout, de Bouira et de Tizi ouzou et même ceux allant vers Alger, pour remplir un jerrican d'eau ou deux en ce mois de Ramadhan, à la source dite des HLM' jouxtant la RN 5 et qui ne désemplit pas. Même très tard, une chaîne parfois irritante se forme autour de ce point d'eau. On ne tarit pas d'éloges sur les vertus thérapeutiques de cette eau et là, toutes les histoires se racontent sur les bienfaits de l'eau de la source: on avance que les médecins vietnamiens affectés à l'hôpital de la ville au début des années 70 orientaient leurs malades vers cette source (à l'époque, il n'y avait sur le marché que la fameuse eau de Saïda), pour faire face à leur problème de reins. La source des HLM est en fait une suite de trois sources de Nadher Abbès, l'une s'est tarie, une deuxième aujourd'hui annexée à l'intérieur d'une exploitation de tuf dont l'accès est interdit, construite en ce lieu par les ingénieurs de la société espagnole (Dragados) du fait que la source mère se trouvait sur le tracé de l'autoroute. Le flux de citoyens vers cette source trouve son explication dans la légèreté et la saveur de son eau, en plus, selon des médecins et spécialistes, pour ses vertus thérapeutiques. Deux kilomètres à l'ouest de la ville, une autre source attire, celle de Beni Arab. En plus des passants occasionnels se sont les habitants de ce douar qui s'alimentent à longueur de journée, femmes et enfants munis de bidons s'approvisionnent dans cette source dont les vertus ont fait le tour de la région depuis l'époque coloniale, mais hélas n'a pas connu un aménagement susceptible de faciliter l'accès et éviter des accidents car se situant dans un virage. D'autres sources et fontaines embellissent le territoire de Thenia, il y a celle du douar Balloul ou Tbabkha à la sortie Est de la ville en allant vers Constantine. Cette dernière fait le bonheur des habitants de Thenia, Souk El Had et même de ceux de Beni Amrane surtout en ce mois sacré où des centaines de jeunes et même des personnes âgées viennent pour l'eau et pour l'ombre dégagée par les lieux. Une autre source intarissable mais très peu fréquentée car se trouvant sur les hauteurs nord de la ville, exactement au douar Mzala, abandonnée par ses occupants au début des années 90 mais qui reste une source à l'eau limpide et à l'état naturel, qui ne demande qu'un petit aménagement surtout que depuis une année et grâce à une stabilité retrouvée de la région, beaucoup d'habitants y retournent les week-ends pour travailler leur terre et profiter des paysages féeriques qu'offre cette partie de Boumerdès. Ainsi, à l'instar de beaucoup de localités de Boumerdès, la ville de Thenia renferme dans son sol d'innombrables sources qui ne demandent qu'un petit aménagement très peu coûteux afin que le citoyen puisse profiter davantage de ce don de la nature et des ces vertus thérapeutiques. Enfin, il faut relever l'abus de certaines personnes qui viennent avec des jerricans de 200 litres obligeant d'autres à attendre plus longtemps pour avoir leur tour, ce qui crée parfois des tensions.