«Je souhaite que le prochain président égyptien soit un civil qui apporte un programme convaincant au peuple égyptien», a déclaré, lundi, l'acteur égyptien Farouk Fichaoui lors de la conférence de presse qu'il a animée à l'hôtel Royal dans le cadre du Festival international du film arabe (FIOFA). Une position qu'il assume sans complexe et sans vouloir jouer le rôle du fervent opposant à l'actuel président égyptien Abdelfattah El Sissi qu'il considère comme un révolutionnaire nationaliste qui a sauvé l'Egypte d'un avenir incertain, dira-t-il. Farouk Fichaoui qui avait soutenu l'ex-candidat aux présidentielle Hamddine Essabahi a souligné, «mon passé témoigne que ma position politique n'a pas changé. Je suis fier d'avoir participé à la campagne de Hamddine. Je connais cette personne depuis nos études à l'université. Je connais ses positions et sa vision pour l'avenir de l'Egypte et aussi sa position par rapport à la justice sociale. C'est pourquoi, je souhaite que le prochain président soit un civil qui apporte un programme convaincant au peuple égyptien». Sur le président Sissi, l'acteur égyptien a caressé dans le sens du poil en déclarant, «je ne peux pas dire d'un président de mon pays qu'il est mauvais ou qu'il ne convient pas à ce poste. Lorsqu'on n'est pas d'accord sur un point, il faut le dialogue. Depuis que Sissi est président de la République, je suis avec lui et je ne suis pas le seul, même l'ex-candidat Hamddine a la même position. Si Sissi concrétise les principes et les revendications de la révolution du 25 janvier 2011, nous serons tous lampadaires devant lui pour lui éclairer la route». Sur la révolution du 25 janvier 2011, l'acteur égyptien a estimé qu'il est trop tôt de faire une évaluation de la situation arguant que ce qui s'est passé après cette révolution n'est qu'un dérapage des Frères musulmans qui ont voulu détourner ses principes pour leurs intérêts car la révolution avait trois objectifs, la dignité, la liberté et la justice. Concernant le cinéma, l'acteur égyptien s'est dit très favorable pour une production cinématographique collective tout en soutenant cette proposition annoncée par le ministre de la Culture lors de l'ouverture du FIOFA. «Je suis pour une production cinématographique collective entre les pays arabes. Et je marcherai main dans la main avec le ministre dans ce parcours. Les arabes représentent une seule nation», conclut-il.