Hier au cours de la réunion du conseil de wilaya, le wali de Constantine, M. Hocine Ouadah, a accordé un délai d'une semaine aux responsables concernés de l'APC de Constantine pour faire évacuer les 21 locaux de la mairie, situés à l'intérieur du marché des Frères Bettou du centre-ville, dont les propriétaires ont été touchés par des décisions de résiliation des baux de location. Apprenant que ces décisions qui ont été remises aux intéressés par le biais d'un huissier de justice n'ont pas été suivies d'effet, le chef de l'exécutif de la wilaya a exigé que celles-ci «doivent être mise en application immédiatement». «Et les mêmes dispositions pratiques doivent être appliquées aux commerçants des autres marchés se trouvant dans pareil cas», a ajouté le wali mécontent. A ce sujet, le chef de la daïra de Constantine est intervenu pour expliquer que la commune a résilié effectivement les baux des contrats des propriétaires des locaux dont l'absence permanente a été établie, «mais dans les faits la commune n'a pas préservé ses droits en la matière. Les responsables de l'APC se sont contentés uniquement de notifier les résiliations par voie judiciaire. Et une fois cette procédure administrative simple accomplie, ils n'ont pas cru nécessaire de la faire suivre d'effet en faisant évacuer les locaux en question». Et le wali d'intervenir encore pour révéler que «cette question a été utilisée par les élus de l'APC dans un but électoraliste avéré car, selon lui, des élus de l'APC se sont presque excusés auprès des commerçants concernés en leur disant que la décision ne vient pas d'eux mais du wali qui avait menacé de les poursuivre en justice s'ils ne procédaient pas à ces résiliations. Et sans honte aucune pour des cadres de l'Etat, ils ont incité les commerçants à aller protester devant le cabinet du wali». Ce comportement «lâche» relève d' «un manque de discernement coupable», a considéré M. Ouadah. En agissant de la sorte, dira le premier responsable de la wilaya, on ne fait que sacrifier les intérêts de la collectivité locale sur l'autel des relations individuelles coupables. Et par voie de conséquence, ce sont les finances de la mairie qui en subiront les conséquences. Et de révéler encore avoir reçu ces derniers jours une demande de subvention pour faire démarrer la nouvelle entreprise communale, une Epic récemment créée pour gérer les cimetières de la commune. « Eh bien, a rétorqué le wali, vous n'aurez pas un centime de ma part si vous continuez dans cette voie de dilapidation des deniers de la commune. Employez-vous à récupérer l'argent de cette collectivité que des commerçants véreux utilisent pour s'enrichir et lorsque vous aurez fait cela je pourrais vous accorder de l'aide. Mais pas avant !».