Fermée pendant plus d'un mois à cause de l'effondrement d'une grande partie d'un immeuble, la rue des Jardins, dans le quartier de Sidi El-Houari, a été rouverte à la circulation. Toutefois, la décision prise par les services concernés n'est pas sans danger pour les centaines d'automobilistes, transporteurs et piétons qui empruntent quotidiennement cette artère. En effet, sur place, nous avons constaté qu'une grande partie de l'immeuble qui s'était effondré menace de s'écrouler à tout moment emportant dans son sillage deux autres immeubles mitoyens. Un éventuel effondrement pourrait causer d'énormes dégâts. Il y a une quinzaine de jours, des habitants, des transporteurs et des commerçants avaient lancé un appel en direction des responsables de la commune, demandant la réouverture de cette rue à la circulation. La rue des Jardins a été fermée le mois de septembre dernier par les services de la commune suite à l'effondrement d'une grande partie d'un immeuble désaffecté au 31, rue des Jardins. Cet immeuble de 4 étages a été vidé de ses occupants lors des premières opérations de relogement qui ont ciblé le vieux bâti au niveau du quartier populaire de Sidi El-Houari, il y a de cela deux années. Toutefois la démolition de cet immeuble posait un grand problème aux responsables locaux, du fait qu'il se situe au milieu de deux autres immeubles occupés par plusieurs familles. L'effondrement de ce qui reste de cet immeuble risque d'entraîner dans sa chute les deux autres immeubles. Un véritable casse-tête pour les services de la commune. La rue des Jardins fait partie des artères à grande concentration d'habitations menaçant ruine datant de l'ère coloniale. Il y a plus de cinq années, cette rue avait été fermée à la circulation suite à un important affaissement. Après trois années de fermeture à la circulation automobile suite à cet affaissement, la rue des Jardins, un axe important reliant les anciens quartiers de Sidi El-Houari, Ed-Derb, Ras El-Aïn et les Planteurs, a été rouverte après d'importants travaux et l'installation d'un mur de soutènement. La réouverture de cet important axe a nécessité pour sa réhabilitation une somme de 32 millions de dinars. Les travaux de confortement de cette voie située entre les quartiers Ed-Derb et Sidi El-Houari, supervisés par la DUC, avaient nécessité 4 mois. Ils ont été réalisés dans les délais prévus par une entreprise nationale. Sa réouverture avait permis de désengorger la rue Philipe, située à proximité, où les navettes des transporteurs en commun, surtout les privés et les clandestins, vers la corniche oranaise sont légion au quotidien dans une anarchie totale. Hier, bon nombre de passants n'ont pas caché leur crainte d'un éventuel effondrement qui pourrait survenir à la moindre secousse. «Le passage quotidien de centaines de voitures et de bus sur cet axe très fréquenté risque de causer un effondrement, car ces trois immeubles ne tiennent qu'à un cheveu», assure un habitué de cette artère. Il faut aussi signaler que cet axe est aussi très fréquenté par les élèves qui rejoignent quotidiennement leurs établissements scolaires à Sidi El-Houari.