Les marchés de la ville des ponts sont dans tous leurs états. Qu'on en juge ! L'ail, ce condiment très utilisé par les ménages, voire incontournable dans la préparation de la plupart des plats, est cédé à pas moins de 1.400 DA le kg. Il s'agit de l'ail de couleur rouge et de production locale, qui est très prisé par les ménagères et considéré comme étant de qualité supérieure. Les clients, d'ailleurs, ne se bousculent pas pour en acheter au regard bien sûr de ce prix complètement « fou et dépassant tout entendement ». C'est ce que n'a pas manqué d'exprimer une cliente rencontrée au niveau du marché Boumezzou, qui fait observer que « c'est la première fois que je tombe sur ce prix astronomique, affiché pour un condiment. C'est totalement insensé », dira-t-elle. Un des vendeurs, questionné à ce propos, répondra que c'est vrai et moi-même j'avoue que « j'ai un peu honte à annoncer pareil prix à mes clients, mais l'explication est fort simple ». « D'abord, l'offre en ail est déjà limitée au départ et en plus il y a lieu de savoir que nous sommes en fin de saison, et les nouvelles productions sont attendues pour une ou deux semaines. En attendant, c'est l'ail d'importation qui est disponible dont les prix ont évidemment grimpé et pour certaines qualités sont cédées à 450 DA ». Les prix des autres légumes et fruits trônent toujours sur des hauteurs inaccessibles pour les bourses modestes. Il en est ainsi de la tomate qui affiche les 180 dinars le kg et cela depuis déjà plusieurs semaines, du jamais vu dans la ville des ponts, tandis que les haricots verts se négocient à 220 et 240 DA, des petits pois vendus à 130 et 140 DA le kg, les piments doux et fort à 180 DA, la pomme de terre toujours entre 70 et 75 DA. Toujours en matière de prix enfiévrés, la sardine de petite taille, dite véritable, se négocie entre 600 et même à 700 DA le kg, contre 300 et 350 auparavant, laissant celle qualifiée de « grosse » caracoler loin derrière avec le prix de 450 DA le kg, qui n'est pas donné non plus. Pendant que les autres poissons gardent, à l'instar du merlan, la dorade et autre rouget, les anciens prix (1.600 DA et plus encore) et en tout cas, hors de portée des bourses des classes moyennes, commente-t-on autour des étals.