Bien que le parti du Front de libération nationale (FLN) ait perdu une quarantaine de sièges au Parlement, lors de ces législatives par rapport à 2012, son secrétaire général, Djamel Ould Abbès, a crié victoire en réclamant 170 sièges au lieu de 165, comme annoncé par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui. Intervenant hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège de son parti à Hydra, à Alger, après l'annonce des résultats des législatives, Ould Abbès a expliqué le recul de son parti par le fait que 36 nouveaux partis ont participé, cette fois-ci, au scrutin. Il a également affirmé, en réponse aux questions des journalistes, que son parti a obtenu 170 et non pas 165 sièges. Et de souligner que trois sièges obtenus par le FLN auprès de notre communauté à l'étranger et un siège à Relizane n'ont pas été comptabilisés. « Nous avons saisi le ministère de l'Intérieur et nous attendons la réponse. Mais peu importe, nous sommes la première force politique de ce pays, nous avons eu la majorité », dit-il, en exprimant sa satisfaction. Interrogé sur les fraudes et les tentatives de fraude lors de ces législatives dénoncées par des partis politiques, dont certains ont accusé directement le FLN d'être derrière, Ould Abbès répond avec un sang-froid que « ces gens hallucinent et racontent n'importe quoi ». Et d'ajouter : « Le parti FLN ne fraude pas, car nous sommes un parti qui a le sens de la responsabilité, la culture de l'Etat et de la stabilité ». En ce qui concerne les incidents enregistrés dans un bureau de vote à Oued Souf, le SG du FLN a expliqué qu'il y a eu seulement des escarmouches qui ont été enregistrées après que certaines parties, que « je ne cite pas, ont pris l'urne en tentant de prendre la fuite avec, et nos militants ont essayé d'intervenir pour rendre l'urne à sa place », explique-t-il. Et d'affirmer qu'il n'y a eu aucun blessé, en signalant que tout a été enregistré au niveau des services de la Gendarmerie nationale. Pour ce qui est des incidents signalés dans plusieurs bureaux de vote dont certains ont été filmés par téléphones et partagés à travers les réseaux sociaux, Ould Abbès minimise les faits en affirmant que « les observateurs de l'Union européenne se sont rendus au siège du parti FLN à 2 heures du matin pour exprimer leur satisfaction sur le bon déroulement de ces élections, notamment par rapport à d'autres pays et ce, après avoir sillonné trois wilayas, Alger, Boumerdès et Tipaza ». Interrogé sur une probable alliance avec d'autres formations politiques, par exemple avec le RND ou d'autres partis, il dira que son parti est favorable à de telles alliances pour l'intérêt du pays, mais « en toute modestie, nous sommes le parti majoritaire, on a eu plus que 100 sièges, nous ne sommes pas des alliés des autres, mais c'est les autres qui doivent s'allier au FLN, car nous sommes tout simplement la force vivante du pays ». En ce qui concerne la configuration du nouveau gouvernement, le chef du parti FLN a exprimé le vœu d'avoir un 1er ministre qui sera issu du parti qui a eu la majorité, mais, dit-il, « la décision revient au président de la République ». Et de poursuivre : « Si le président opte pour un gouvernement de consensus national, on travaillera avec ceux, bien sûr, qui s'inscrivent dans la démarche et le programme du président de la République ». Le SG du FLN conclut en affirmant que son parti est majoritaire et restera majoritaire, en soulignant encore une fois que son parti « c'est l'Etat et la colonne vertébrale de l'Etat ».