Connue par les Oranais sous le nom de son ancien directeur, Jean-Marie Larribère, la clinique Larribère fait actuellement polémique et ce, depuis qu'elle a été baptisée, au mois de janvier 2017, au nom d'un autre moudjahid. Des associations dont l'AFEPEC, le CIVIC et l'association des amies de Lucette d'Oran ont dénoncé, dans une lettre rendue publique, l'apposition d'une plaque commémorative au nom d'un autre moudjahid que Jean-Marie Larribère et demandent l'officialisation de cette clinique au nom de la clinique Larribère. Une pétition a été lancée afin de recueillir les signatures. Une pétition qui a enregistré 260 signatures jusqu'à maintenant. Les trois associations ont décidé de mener un combat et d'appeler à la mobilisation sous le slogan «Pour que la clinique Larribère garde son nom, la mobilisation doit continuer». Pour l'AFEPEC, il ne s'agit nullement de s'opposer à la reconnaissance que nous devons à toutes celles et tous ceux qui ont combattu pour notre indépendance Mais de dénoncer « une sorte de hiérarchie introduite dans cette reconnaissance, de rappeler qui était Jean-Marie Larribère et toute sa famille et de souligner le manquement aux assurances données par les autorités concernées». Un collectif a été créé le 3 juin, date coïncidant avec l'hommage à Lucette Safia Larribère Hadj Ali, la fille de Jean-Marie Larribère, organisé par l'AFEPEC à son siège, pour mener toutes les actions en ce sens. Selon ce collectif, «après un communiqué diffusé le 5 juin, le CIVIC fait des démarches auprès de la mairie d'Oran qui l'assure que la plaque avec le nom de Fréha Ben Fréha était une erreur appelée à être réparée. D'autres sources confirment cette information sans que cela soit suivi d'effet». Ne voyant toujours pas la concrétisation des engagements pris, le collectif a décidé de lancer cette lettre ouverte en large pétition sur une plateforme, «Pour que la clinique Larribère garde son nom, la mobilisation doit continuer». C'est dans ce sens qu'une rencontre entre des militantes de l'AFEPEC et le directeur départemental de la santé (DDS) a été tenue le 13 juin et qui a été vouée à l'échec. Cette rencontre a été suivie d'une autre le même jour où des assurances ont été données, affirmant que «le nom de Larribère figurait bien sur leur organigramme et que l'arrêté concernant le nom de la clinique Larribère existait. La date du 5 juillet a été retenue pour l'officialisation». La direction des moudjahidine d'Oran a été également saisie. Cette dernière a remis à l'association deux documents dont une copie d'un arrêté interministériel nommant la clinique Larribère. Le document, illisible, cite un décret daté du 11 septembre 2013 et indique que les ministères de la Santé, de l'Enseignement supérieur et des Finances sont chargés de son exécution. Une autre copie d'une lettre de la direction des moudjahidine adressée au secrétariat général du ministre des Moudjahidine indiquant que la rue Larribère a été baptisée de ce nom par la décision n°3737 du 25 mai 2015, que la décision de lui donner le nom de Fréha Ben Fréha a été signée le 04 mai 2015 sous le numéro 2132 et qu'après enquête, la DDS a remis le 13 juin 2017 à la direction des moudjahidine un arrêté des ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur confirmant la dénomination Larribère et qu'une décision en ce sens sera prise avec annulation de la nomination au nom du moudjahid Fréha Ben Fréha. Le 15 juin, le collectif a décidé de poursuivre l'action au niveau des institutions locales et de l'administration centrale. Le 17 juin, l'AFEPEC a adressé deux courriers au ministre des Moudjahidine et au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.