Pas moins de 11 fédérations affiliées à l'UGTA ont exprimé leur soutien à la Fédération des travailleurs des postes et télécommunications qui subit, selon les rédacteurs des lettres de soutien, des menaces et des pressions et non-respect en tant que partenaire social de la part de la tutelle. Un regroupement de l'ensemble des cadres syndicaux de ladite fédération et des fédérations qui ont exprimé leur solidarité et leur soutien au mouvement est prévu aujourd'hui à 9h30, au siège de la centrale syndicale à la place du 1er-Mai à Alger. Les syndicalistes exigent l'ouverture en urgence des portes du dialogue. Ils plaident pour un dialogue franc et sincère éloigné des calculs antérieurs et des manœuvres capables d'altérer les relations de travail. Les membres de la Fédération nationale des travailleurs des postes et des télécommunications ont ainsi lancé un appel aux syndicats nationaux, au bureau de coordination et aux sections syndicales pour soutenir et se solidariser avec les actions de leur fédération. Les membres de la fédération qui ont eu l'appui et le soutien de la direction de l'UGTA et par ricochet du secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd, ont dénoncé à travers un communiqué remis à la presse, les pressions exercées par la tutelle sur les membres de la Fédération des PTIC. Ils ont tenu à préciser dans le communiqué que le bureau de la Fédération des PTIC «a subi d'énormes pressions et des menaces de la part de la tutelle», ce qui constitue selon eux « une dérive dans les relations de travail et de dialogue entre l'administration et le partenaire social ». Et ce, contrairement aux directives du président de la République qui a toujours insisté sur la nécessité du dialogue entre le gouvernement et le partenaire économique et social, regrettent-ils. Les véritables raisons de ce conflit restent quelque peu floues. Sur place, à la centrale syndicale, l'on parle vaguement de la position de la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda Imane Feraoun, qui, selon eux, a refusé de reconnaître le nouveau secrétaire général du syndicat d'entreprise, en l'occurrence Samir Messahel, remplaçant ainsi l'ex-SG « déchu » Oukal Mustapha. Des comptes rendus de presse ont évoqué, par ailleurs, un supposé lien entre cette affaire et un rapport de l'Inspection générale des finances mettant en cause la gestion des œuvres sociales des travailleurs du secteur. Plusieurs fédérations ont exprimé, à travers des lettres rendues publiques, leur soutien à la Fédération des travailleurs des postes et télécommunications. Entre autres, ceux des secteurs de la santé, de l'éducation, de l'enseignement supérieur, des industries gazières, des transports, des finances, de l'habitat et des travaux publics, du tourisme et du commerce et ceux de l'énergie (du groupe Sonelgaz). Un front syndical qui se veut être une véritable démonstration de force afin que la fédération soit reconnue comme partenaire social par la tutelle.