Le taux de réussite du bac 2017 est supérieur à celui de l'année dernière, a annoncé hier la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. Elle a précisé à la radio nationale que ce taux est de 56,07% contre 49,79% en 2016. Quant au nombre total de candidats ayant réussi à décrocher leurs bacs, sessions normale et exceptionnelle, il est de 340.338, dont 65,03% de filles, a ajouté la ministre. Par filières, le taux de réussite est de 68,70% dans la filière mathématiques, de 62,51% dans la filière sciences expérimentales, de 53,12% pour les techniques mathématiques, 52,09% pour les lettres et philosophie, 50,78% pour la filière gestion économique et enfin 47,18% pour les langues étrangères. Le taux des candidats au bac pour la filière mathématiques est très faible, seulement 2,94% de quelque 710.000 postulants, alors que les filières littéraires et sociales représentent 54%, contre 6,76% pour la filière techniques mathématiques. Pour la ministre de l'Education nationale, le taux de réussite de 56,07% pour cette année est «positif». Car réalisé «au cours d'une année relativement stable, avec beaucoup d'accompagnements menés par les inspecteurs sur toute la question des programmes». Cette «stabilité a été menée avec un appui particulier à la formation, et les partenaires sociaux ont également œuvré à cette stabilité», selon Benghebrit. Quant à la session 2017 du bac, la ministre a estimé que «cela s'est passé dans d'excellentes conditions, en matière de climat et d'encadrement. Le défi, a-t-elle dit, c'est d'assurer la crédibilité d'un examen, et la crédibilité, c'est faire en sorte qu'il n'y ait pas de fuites». «Grâce à la mobilisation générale de plusieurs départements, dont les services de sécurité, leur présence continue ont assuré la tenue du bac ordinaire et exceptionnel», ajoute-t-elle. Sur les tentatives de fuites au bac, elle a souligné qu'il faut «les rendre caduques à l'avenir, et ce défi a été réussi». «Avec les TIC, il faut s'attendre de manière régulière à ces tentatives (de fuites), et ce qui nous importe, c'est qu'aujourd'hui avec les organes de sécurité, on a la possibilité d'identifier ceux qui veulent publier les sujets et les sources de la fraude». «Tous ces dispositifs de sécurité sont là pour assurer cette crédibilité», selon la ministre. En plus, elle a relevé que «ce que nous sommes en train de faire pour lutter contre la fraude, c'est d'améliorer le contenu des épreuves», affirmant qu'»il n'y a pas eu de fuites de sujets ni dans le bac ordinaire ni dans le bac exceptionnel, car, selon elle, il y a une confusion sur la notion de fuite et celle de diffusion» des sujets. «Ce qu'il faut dire cette fois-ci, c'est qu'il y a eu très peu de faux sujets qui ont circulé, grâce aux services de sécurité». Par ailleurs, Nouria Benghebrit a estimé qu'avec 80% d'absentéisme à la session extraordinaire, qu'elle (cette session) «n'est pas catastrophique». «Elle n'est pas catastrophique, cette session exceptionnelle, qui prouve à quel point les autorités au plus haut niveau sont sensibles aux questions sociales». «Les retardataires, ceux que nous avons identifiés, étaient 1.800 et ceux qui ont passé les examens étaient plus de 8.000, ce qui a permis de constituer une opportunité à tous ceux qui, pour une raison ou une autre, ont été absents» à la session normale du bac 2017. En tout cas, la ministre de l'Education nationale affirme que ce qui s'est passé cette année ne «remet pas en cause la crédibilité du bac». Par ailleurs, elle a affirmé que l'éventualité d'une seconde session n'est pas envisagée pour le moment. «Ce qui est important, c'est de donner à ceux qui travaillent toute l'année les moyens de valoriser leurs efforts et donner plus de chance à ces élèves», a assuré Benghebrit, qui a indiqué que parmi les 11 actions prioritaires de son ministère, il y a la réforme des examens sur les deux années 2018-2019, «et c'est dans le calendrier». Mais, précise-t-elle, «je ne peux donner d'échéance, car cela ne relève pas de mes responsabilités». Elle a affirmé que «le nombre de lauréats au bac ne dépend pas des places pédagogiques au niveau de l'université». Le bac «n'est pas un concours, c'est un examen». Enfin, sur le concours des enseignants, la ministre de l'Education nationale a indiqué que ceux qui auront réussi ce concours après l'oral, prévu les 30 et 31 juillet prochains, les candidats seront classés par mérite et seront sélectionnés par rapport au nombre de postes ouverts cette année.